Trois ans de réflexions sur le vivre ensemble

Après avoir tendu le micro aux jeunes pour réfléchir à des enjeux de vivre ensemble pendant les deux premières saisons, le balado Nous autres du collectif Noor se transforme pour sa dernière saison. Toujours tournée vers les réalités des jeunes au Québec, la production de cette saison a permis aux personnes participantes d’apprendre les rouages de la création audio. 

Les huit jeunes ont suivi des ateliers pour s’outiller à réaliser le contenu proposé ici et ainsi apprendre de nouvelles façons de porter leur voix et de participer à la vie démocratique.  

Produit par le Collectif Noor en collaboration avec des membres de la Démarche jeunesse sur le vivre ensemble de l’INM, la troisième saison mise sur des échanges qui abordent l’identité, l’adoption et  l’imaginaire collectif.

Partenaire

Ce projet reçoit le soutien financier du ministère de l’Immigration, de la Francisation, et de l’intégration dans le cadre du Programme Mobilisation-Diversité.

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Épisode 1 – Saison 3
Complexes identitaires, identités complexes

Quand on ne cadre pas dans l’image qu’on nous renvoie de nous-même et qu’on n’a pas accès à des modèles qui nous ressemblent et nous inspirent, comment construire son identité? C’est le sujet de l’échange entre Tamara, Jade et Brice.

Pour aller plus loin

Réalisation : Tamara Sogomonian, Jade Corenthin , Brice Armel Simeu et le Collectif Noor.

À venir.

Je suis Brice Armel Simeu, Montréalais originaire du Cameroun. Je suis étudiant au doctorat en science politique à l’UQAM. La volonté d’avoir une discussion libre, riche et ouverte sur la question de l’identité et du vivre ensemble m’a particulièrement intéressé et c’est la raison pour laquelle je me suis impliqué dans ce projet de podcast. La société québécoise est une société de tous les possibles, à condition que  chaque personne qui fait face aux barrières liées à son identité fasse de l’audace une force qui s’accroît au gré des obstacles. Le vivre ensemble n’est pas facultatif, il s’impose à nous comme société humaine et civilisée. Ma conviction est que là où  le vivre ensemble se rétrécit, la civilisation s’appauvrit.

Épisode 2 – Saison 3
Ces choix faits pour nous

Désirée, Adeline et Andréanne ont toutes des expériences de vie différentes, mais toutes un parcours d’immigration plus ou moins consenti. Ensemble, elles explorent les liens à tisser entre communautés adoptées et racisées et la nécessité d’exposer ces sentiments communs de dépossession de soi et de déracinement.

Pour aller plus loin

Réalisation : Desiree Raquepo,  Adeline Louison, Andréanne ​​Côté et le Collectif Noor.

Originaire de la Martinique, née et ayant grandi en région parisienne, Adeline est installée à Montréal depuis octobre 2015. Et c’est au Canada qu’Adeline remet en question son identité de femme, afro-caribéenne, et immigrée. En juin 2020, avec l’ampleur du mouvement BLM, elle décide de créer la plateforme Noire & Femme, afin de s’exprimer sur les réalités des femmes afro-descendantes vivant dans une société occidentale, c’est-à-dire majoritairement blanche et patriarcale. Le blog et le podcast Noire &Femme traitent des enjeux d’intersectionnalité et d’identité, tout en permettant aux femmes noires de se reconnaître dans les sujets évoqués et de trouver du soutien et de l’empathie. Pour Adeline, les espaces sécuritaires dédiées aux personnes dites « minoritaires » sont nécessaires au sein d’un système qui les place en bas de l’échelle et qui les oppresse. Elle milite pour la décolonisation des mentalités, des corps et des territoires.

Mon nom c’est Desiree. Je suis massothérapeute-kinésithérapeute, et je m’engage dans des projets communautaires à l’année longue. Je crois que notre implication dans nos communautés est un acte de respect, de soin et de responsabilité envers nos voisins et nous-mêmes. J’ai été interpellée par ce projet car je veux aussi contribuer, connecter et apprendre de la grande communauté Montréalaise, au-delà des communautés Philippines, entrepreneuriales et Côte-des-Neiges.

Née à Nanchang en 1995, André-Anne Côté/陈新华 est une adoptée sino-québécoise vivant à Tiohtià:ke/Montréal. Anthropologue, elle s’intéresse à l’auto ethnographie comme source de création littéraire. Son mémoire de maîtrise obtenu à l’Université de Pékin porte sur le retour des adopté·e·s dans leur pays natal. Ses textes ont été publiés dans la revue Moebius, Le Crachoir de Flaubert, Le Devoir, Huffington Post, NüVoices et Inkstone. André-Anne donne des conférences sur le racisme anti-asiatique et les droits des personnes adoptées à l’international. Elle s’implique auprès de l’Hybridé (organisme pour les personnes adopté·e·s du Québec), de la Coalition Asiatique pour une Relève Émancipatrice (CARÉ) et figure dans le Bottin artistique asiatique du Québec sous l’invitation de l’artiste et commissaire Claudia Chan Tak. Elle a surtout été interpellée par la mission et la chaleur des membres du collectif NOOR. Suite à sa participation au podcast Nous Autres, elle a réalisé que le concept du vivre ensemble apportait une dimension collective à son processus de réconciliation identitaire. C’est pourquoi elle a décidé de co-fonder le collectif Soft Gong, premier organisme francophone par et pour les adopté·es chinois·es. 

Épisode 3 – Saison 3
Imaginaires collectifs

Qui a la responsabilité de l’imaginaire collectif? De le construire ou de le déconstruire? C’est la question au cœur des échanges entre DonaBella et Faravena.

Pour aller plus loin

Réalisation : Dona-Bella Baskas, Faravena Olivier et le Collectif Noor.

Épisode 4 – Saison 3
Prologue

Après trois ans d’une riche collaboration entre l’INM et le Collectif NOOR qui a donné naissance à 10 captivants épisodes pour décortiquer plusieurs angles morts et enjeux du vivre ensemble, c’est le temps d’achever ce merveilleux projet ! Bravo et merci aux 23 jeunes Québécoises et Québécois issus des diversités qui ont été au cœur de la démarche et qui nous ont abordé, entre autres, le colorisme, la biculturalité, l’art comme outil de transformation sociale et bien sûr les privilèges. Merci de nous avoir parlé de nous autres, avec autant d’éloquence, de pertinence et de sensibilité !

La discussion se poursuit pour Nous autres!

Après avoir établi les bases du vivre ensemble dans sa première saison, le balado Nous autres du collectif Noor met la loupe sur les réalités de neuf jeunes issus des communautés racisées au Québec. Produit en collaboration avec des membres de la Démarche jeunesse sur le vivre ensemble de l’INM, la deuxième saison mise sur des échanges colorés qui abordent la bi-culturalité, l’exclusion sociale, la relation de confiance avec les institutions publiques, la lutte antiraciste et l’engagement par l’art.

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Épisode 1 – Saison 2
Construire des ponts pour un meilleur vivre ensemble

Pour un meilleur vivre ensemble, il faut idéalement que toutes les parties concernées fournissent des efforts. Mais face à leurs réalités et à leurs expériences, Gaël et Jenny se posent la question : à qui revient véritablement la responsabilité de construire ces ponts?

Pour aller plus loin : 

Jenny vient de terminer ses études en Sciences, Lettres et Arts et entame maintenant l’année préparatoire en médecine à l’Université McGill. Elle est autant Montréalaise que Shanghaïenne, autant Canadienne que Chinoise, autant d’ici que d’ailleurs. Elle aime chanter, parler et participer à toutes sortes de projets. De nature curieuse, elle commence à s’impliquer dans sa communauté « juste parce que », mais elle réalise rapidement que ses engagements ne sont pas sans intention : elle veut chanter pour chasser le cafard étouffant sa communauté, s’exprimer pour ceux et celles qui ont la voix étouffée et militer pour les causes sociales qui l’étouffent parce qu’elles ne sont toujours pas appréhendées par tous et toutes. En rimes ou en proses, en plaisanterie ou en débat, par la parole ou par le geste, Jenny fera tout pour que le vivre ensemble ne soit plus qu’un simple cliché.

Gaël Stephenson Chancy est un Haïtien Canadien de 23 ans qui est né et a grandi en Haïti, en s’impliquant grâce à des stages au sein d’ONG et d’entreprises oeuvrant au développement local. Il est installé au Canada depuis 2014 où il étudie la géographie et les sciences politiques à l’Université de Montréal.

Depuis 2018, il est employé à la Maison d’Haïti comme intervenant jeunesse auprès des jeunes garçons de 10 à 17 ans dans le cadre du programme Projet Gars. La même année, il se joint au conseil d’administration de la Fondation Père Dehoux qui apporte l’aide nécessaire à la communauté d’Étang Rey en Haïti.

Ses choix et expériences dans son parcours d’engagement ainsi que dans son parcours académique lui viennent de son souci de contribuer à donner aux autres les mêmes chances d’épanouissement particulièrement lesdites « minorités visibles » dont il fait partie.

Épisode 2 – Saison 2
Institutions publiques : entre confiance et méfiance

Après avoir eu des expériences négatives avec des services publics, comment rétablir la relation de confiance avec ces dernières? Meissa, Jordy et Sara partagent leurs expériences et offrent ensemble des pistes de réflexion et de solutions.

Pour aller plus loin : 

Originaire de la Martinique, Jordy Belance a vécu 8 ans en région parisienne et vit maintenant à Montréal depuis 2019.

Il détient une maîtrise en psychologie clinique, d’orientation psychodynamique et humaniste. Son intérêt professionnel est d’accompagner les jeunes dans une démarche d’introspection et d’émancipation.

Ayant principalement travaillé avec des jeunes d’origines et d’horizons culturels variés et chérissant un souci d’innovation sociale, il s’intéresse principalement aux problématiques de l’interculturalisme et de la justice sociale. Comment trouver la juste balance entre les deux pôles de l’interculturalisme, à savoir l’assimilationnisme et le multiculturalisme communautaire? Quels sont les effets du racisme systémique sur la santé mentale et l’image du corps? En quoi la santé mentale est une composante du vivre ensemble et de l’inclusion? Comment instaurer de la confiance envers les institutions? Comment susciter l’intérêt des jeunes stigmatisés, en marge de la société ou faisant partie des minorités, pour l’engagement citoyen?

Sarah Abellard, 19 ans, est étudiante à l’Université Concordia en génie logiciel. Faisant partie de la communauté haïtienne, elle s’implique dans le comité interculturel au cégep. En 2020, elle fonde l’organisme Young Influencers of Today qui a pour mission de promouvoir l’engagement communautaire et l’activisme chez les jeunes, plus particulièrement en ce qui concerne le partage de connaissances dans les domaines de la science et des technologies. En tant que femme noire, Sarah est consciente qu’elle est minoritaire dans l’industrie des technologies et voit l’importance d’encourager d’autres personnes comme elle à poursuivre leurs études dans ce domaine. Elle donne en ce sens des ateliers d’initiation à la science dans les centres communautaires, camps de jours et écoles.

Meissa est une jeune professionnelle de 25 ans. Née à Paris de parents algériens, elle est arrivée au Canada à l’âge de deux ans et se considère aujourd’hui comme une Montréalaise d’abord et avant tout.

Détentrice d’un baccalauréat en sciences politiques de l’Université McGill, elle achève une maîtrise dans le même domaine à l’Université de Montréal. Sa thèse porte sur le nationalisme et le comportement électoral des Québécois.

Après un peu plus d’un an à œuvrer à titre de conseillère auprès d’une députée à l’Assemblée nationale du Québec, Meissa a très hâte de relever de nouveaux défis dans l’univers des start-up en Californie. 

Passionnée par la justice sociale et la défense des droits de la personne, Meissa a été bénévole ainsi que coordonnatrice au Centre de prévention des agressions sexuelles de McGill, et elle est actuellement une membre impliquée d’Amnistie Internationale Canada.

Épisode 3 – Saison 2
Détenir une identité mixte : un atout ou un obstacle?

Yanie et Eddy discutent des différentes facettes qui constituent la pluralité identitaire et explorent les avantages et les limitations auxquelles les deux ont fait face à cause de leur biculturalité.

Pour aller plus loin : 

Yanie est une jeune Montréalaise d’origine haïtienne. Née à Montréal, mais ayant grandi en banlieue, elle a eu à forger sa propre identité culturelle dès le jeune âge. Les enjeux identitaires ont fait partie de sa réflexion personnelle à travers tout son parcours scolaire. 

Actuellement candidate à la maîtrise en philosophie à l’Université de Montréal, Yanie s’intéresse à des enjeux d’injustice épistémique et de corporéité noire. À travers ses divers engagements, elle veut mettre de l’avant les enjeux d’équité, de diversité et d’inclusion dans son domaine d’étude. Elle se questionne particulièrement sur le décalage entre le théorie et la pratique dans les milieux académiques où les idéaux de justice sociale s’actualisent rarement. Yanie aspire à pouvoir être une agente de changement en philosophie pour rendre le savoir plus inclusif et accessible.

Candidat à la maîtrise en gestion du développement international et de l’action humanitaire à l’Université Laval, Eddy Michel Allany Yao est également détenteur d’un baccalauréat et d’un D.E.S.S en finance de HEC Montréal. Arrivé au Québec à l’âge de 14 ans, ce jeune Ivoiro-Canadien s’est toujours impliqué au sein de différents organismes et associations à l’échelle locale et internationale. Il se définit comme étant un individu ayant des valeurs humaines profondes représentant fièrement le croisement de deux univers, soit la culture ivoirienne et canadienne.

Épisode 4 – Saison 2
L’art, un outil dans la lutte antiraciste

L’art peut-il être un outil de transformation sociale? En tant qu’artistes noires, Evanne et Sara-Claudia réfléchissent au rôle que l’art a joué dans la propagation du racisme et à la place qu’il peut prendre dans la lutte contre le racisme.

Pour aller plus loin : 

Formée en arts visuels, Evanne Souchette est une consultante EDI en arts et culture. Particulièrement sensible à la notion de décolonisation, elle s’intéresse à la protection et à la promotion des droits culturels. 

Récemment formée par l’ONU dans le cadre de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, elle est aussi administratrice au Forum Jeunesse de l’île de Montréal. Elle crée des formations antiracistes et sensibilise les organismes aux obstacles systémiques rencontrés par les personnes racisées.

Sara-Claudia Ligondé est une réalisatrice et photographe de Montréal. Elle a réalisé son premier court métrage documentaire, Rest is a Right, dans le but de démystifier le stéréotype de la « Strong Black Woman » dans le cadre du programme Être Noir.e à Montréal. Produit en collaboration avec l’Institut National de l’image et du son (INIS) et la Fondation Fabienne Colas, le film fut diffusé dans les festivals du film Noir de Montréal, Toronto et Halifax en 2019 et 2020. Au baccalauréat en production de films à l’école de cinéma Mel Hoppenheim, ses talents de direction photo incluent le vidéoclip Starcross ainsi que des vidéos promotionnelles et corporatives. 

Le travail de Sara-Claudia dépasse les politiques d’identité. Passionnée de philosophie, sa pratique artistique souligne la vulnérabilité et le lyrisme. Elle travaille actuellement sur d’autres projets photographiques analogiques ainsi que la réalisation d’un premier long-métrage de fiction.

Nous autres : portraits de la Démarche jeunesse sur le vivre ensemble

Nous autres est une série de trois portraits réalisée par le collectif NOOR en collaboration avec des membres de la Démarche jeunesse sur le vivre ensemble de l’INM. Dans cette minisérie, vous rencontrerez sept jeunes qui ont entre 19 et 30 ans. Ces personnes sont issues des communautés ethnoculturelles, vivant à Montréal et à Québec. Avec elles et eux, on discute de la notion du chez-soi, d’identités, de vivre ensemble, de racisme, de privilèges et du Québec.

nous autres saison 1

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Épisode 2 – Saison 1
Peut-on changer les choses ensemble?

Qu’est-ce qui se cache derrière le concept édulcoré du vivre ensemble? Comment dialoguer et s’orienter en tant que société, malgré nos différences? Bao-Vy, Marwa et Vicente nous racontent comment dépasser les perceptions et les stéréotypes pour arriver à des changements sociaux positifs.

Pour aller plus loin : 

Bao-Vy détient une formation en psychologie et se spécialise actuellement en action communautaire à l’Université de Montréal. Préoccupée par les enjeux des inégalités, elle cherche à travers ses actions à déconstruire les barrières à l’engagement citoyen et à rendre les instances décisionnelles plus inclusives. Ses intérêts l’ont amenée à s’impliquer auprès de plusieurs instances de la société civile et organismes jeunesses. Elle s’interroge sur les contextes d’épanouissement des jeunes issu.e.s de la diversité et sur le vécu identitaire des personnes de deuxième génération. D’ici la fin de l’année, Bao-Vy travaille à réaliser une initiative artistique et communautaire.

Marwa s’intéresse aux enjeux du vivre ensemble, de justice sociale et d’inclusion des minorités visibles dans la société québécoise. Par son implication dans différents espaces et organismes, elle souhaite faire entendre sa voix en tant que membre d’une minorité visible. « J’ai une responsabilité de transmettre ces réalités et de travailler avec les membres de la société pour remédier aux situations discriminantes et avoir un meilleur vivre ensemble », estime la jeune femme d’origine libanaise. 

Aujourd’hui, Marwa s’implique notamment dans le comité de rédaction de l’Avis jeunesse sur le vivre ensemble de l’INM, déposé au ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). Détentrice d’une maîtrise en Études internationales de l’Université de Montréal, elle occupe actuellement le poste de chargée de projet en mobilisation citoyenne à la Table de concertation jeunesse Bordeaux-Cartierville.

« Je suis chilien, même si je n’en ai pas vraiment l’air. Je suis aussi québécois, à ma façon. Un devenir-québécois, si on veut. Car à partir des catégories québécoises essentielles, on ne m’y retrouve pas tout à fait. Il y a des espaces en moi que les limites les plus plastiques du Québec n’entourent pas. Des fragments d’identité stellaires, hors de portée. Un peu comme tout le monde, finalement. Sauf que je suis nécessairement traversé par d’autres frontières, lointain d’origine que je suis. » Telle est la façon dont se décrit Vicente, un jeune homme engagé, poétique et étudiant en droit. 

Il estime qu’à travers les projets de l’INM et sa participation à celui de NOOR, il apprend à dire les choses telles qu’elles sont. Pour lui, « Nous autres, c’est un acte de consolidation. »

Épisode 3 – Saison 1
Être homme et noir : entre privilèges et discriminations

Être un homme noir au Québec, c’est être régulièrement assujetti à des perceptions stéréotypées. Mais Kevin et Willis jouissent également de certains privilèges, puisqu’ils sont deux jeunes hommes cis-hétéro sans handicap. Ils ont donc choisi d’être des alliés. Et si tout le monde repensait ses privilèges ?

Pour aller plus loin : 

Kevin Hakim Etienne

Kevin est un jeune montréalais de 25 ans d’origine haïtienne. Né à Montréal, il entretient tout de même une connexion importante avec sa culture antillaise qu’il voit comme un héritage précieux. 

Actuellement étudiant de 3e année au baccalauréat en génie électrique, Kevin s’implique dans sa communauté depuis le secondaire. À travers ses différents engagements, il essaie d’utiliser ses privilèges afin de militer pour la cause des groupes démographiques plus marginalisés. Il aspire à un monde plus inclusif et équitable et c’est dans cette optique qu’il a commencé à participer aux différentes activités de l’INM.

Willis Nana

Willis s’autoidentifie comme un Afrofrançais. Né à Paris, il a grandi entouré de parents Camerounais qui lui ont transmis plusieurs valeurs, dont l’ouverture d’esprit et le respect. Passionné, authentique et sensible, Willis adore partager et échanger avec les gens qui l’entourent. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a décidé de participer à l’École d’influence de l’INM. 

Le jeune homme qui travaille dans le milieu des jeux vidéos fait preuve d’un grand pouvoir d’introspection. Il se questionne notamment sur la masculinité et plus précisément sur la masculinité noire. «  En tant qu’homme, nous avons notre part du travail pour faire avancer le féminisme (en étant allié) pour un monde plus juste », explique-t-il.

Pour aller plus loin : 

Dardia Garcelle Joseph, est une étudiante de 21 ans, complétant un baccalauréat en droit à l’Université de Montréal. Participante à l’École d’influence de l’INM, juriste en devenir et poète à temps perdu, elle croit que les idéaux de justice sociale doivent être promus avec rigueur intellectuelle, ouverture et respect.

Récipiendaire du Prix René-Lévesque de la presse étudiante universitaire en 2019 et représentante du Québec lors du concours internationale d’éloquence « à mots ouverts » elle aime utiliser l’écrit et la parole pour révéler les ponts existants entre la multitude d’êtres sensibles que nous sommes. Dardia cherche constamment à naviguer entre les milieux et à apprivoiser les idées qui lui sont a priori étrangères.

Présentation de NOOR

NOOR est une plateforme de diffusion qui met en lumière, depuis 2018, la contribution largement invisibilisée des femmes racisées à la société québécoise. La mission du collectif est de présenter une image pluridimensionnelle et diversifiée de femmes racisées inspirantes et engagées oeuvrant pour le bien commun.

Photos : Stacy Lee
Illustration : Maia Faddoul

Réalisation, scénarisation et montage : Soraya Elbekkali, Vanessa Compère et Layla Belmahi (NOOR)
Mixage : Parker Mah
Prise de son : Thierry Gauthier
Musique : Guillaume Hubermont

Nous autres a été produit avant que ne survienne la pandémie liée au coronavirus. Le contexte actuel peut néanmoins être propice à réfléchir au vivre ensemble. Pour obtenir de l’aide et connaître les ressources existantes par rapport à la COVID019, visitez le quebec.ca/coronavirus.

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Le Réverbère – le balado de l’INM

Une fois par mois, l’INM s’entretient avec des spécialistes qui proposent un éclairage nouveau sur le Québec et sur les débats qui animent ses citoyennes et citoyens. Au menu des premiers épisodes : culture scientifique, démocratie, vivre-ensemble et lutte contre les changements climatiques.

Ayant pour ambition d’accroître la participation des citoyens à la vie démocratique, l’INM propose des entretiens avec des spécialistes du monde universitaire, des médias et de la société civile pour renouveler et enrichir le débat public.

Ce balado est produit en collaboration avec Magnéto.

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