Vivre l’aventure
Avec Dominique Anglade, coleader à la transition durable et professeure associée à HEC Montréal
Pourriez-vous nous parler un peu de votre parcours, tant au niveau de l’engagement que dans les sphères politiques et professionnelles ?
Je m’appelle Dominique Anglade. Je suis co-leader à la direction de la transition durable et professeure associée à HEC Montréal. Mon parcours ? J’ai fait un peu de tout. Je suis ingénieure de formation. Ensuite, j’ai travaillé dans le secteur privé pour Procter & Gamble en Ontario et aux États-Unis. Je suis revenue toujours dans le secteur privé avec Nortel puis McKinsey. Après ça, je suis devenue PDG de Montréal International et finalement, je suis allée en politique où j’ai été députée, ministre, vice-première ministre, cheffe de parti. Je suis maman de trois ados. J’ai toujours été très impliquée, engagée. J’ai présidé différentes organisations, j’ai même fondé une organisation qui s’appelle KANPE pour combattre le cycle de la pauvreté en Haïti auprès des femmes.
Est-ce que vous vous souvenez de votre première participation à une École d’été de l’INM ?
En fait, mon tout premier souvenir, c’est au tout début de l’INM parce que j’étais sur le premier conseil d’administration de l’INM. On réfléchissait à ce qu’on voulait faire. On parlait de la publication de L’état du Québec, de quel genre d’organisation on voulait mettre en place. Il fallait recruter des gens pour qu’ils viennent s’impliquer. Je me souviens être allée convaincre des personnalités qui ont fait partie et ont vécu cette grande aventure avec nous. C’était les balbutiements et le lancement de l’INM il y a 20 ans.
Quel est votre meilleur souvenir de vos participations aux activités de l’INM ?
Je n’ai pas vraiment un seul meilleur souvenir, mais ce qui m’a frappée à chaque fois, ça a été de voir quand j’ai participé à des panels à quel point ceux-ci étaient toujours bien organisés, combien les questions étaient pertinentes et la dynamique brillante.
Alors j’ai toujours trouvé en tant que membre fondatrice que c’était vraiment le fun de voir comment l’INM a su structurer avec succès un style d’événement unique. C’est vraiment intéressant ce qu’ils ont réussi à faire à ce niveau-là. Chaque fois que je suis venue à un de ces panels, je me suis toujours fait le commentaire : « ils sont vraiment chouettes, bien organisés.
Quel impact croyez-vous que votre passage dans les Écoles de citoyenneté de l’INM a eu sur votre parcours ?
Ce que j’ai trouvé à l’INM, c’est quelque chose de nouveau, quelque chose qu’on essayait d’articuler. On voulait créer quelque chose de différent de ce qui se passe normalement et la nécessité d’essayer de modeler de nouveaux types d’engagement. Moi, je suis une grande convaincue du fait qu’on doit essayer plein de choses dans la vie pour pouvoir savoir ce qu’on aime, ce dans quoi on est bon. Puis l’INM, c’était un genre de test, un test d’engagement et je pense que ça m’a toujours donné l’idée de poursuivre. C’était un exemple du fait qu’on est capable de partir de rien puis de faire quelque chose de bien. Donc cela a certainement été une source d’inspiration dans mon parcours.
Qu’est-ce que ça signifie, pour vous, avoir 20 ans ?
Alors moi, j’ai plus 20 ans ! Ce que c’était d’avoir 20 ans, c’était tous les possibles, tous tes engagements. Et si j’ai une chose que je me rappelle très bien, c’est de m’être dit tout le temps « Quand il y a une possibilité, engage-toi, implique-toi ! ».
À 20 ans, il faut essayer de faire la différence dans les gestes qu’on pose. Je souhaite qu’on ait et qu’on continue à avoir des gens qui veulent essayer plein de choses parce qu’on va avoir besoin de solutions créatives pour le monde dans lequel on vit, le temps que l’on vit aujourd’hui, qui est particulièrement complexe.
Comme membre fondatrice de l’INM, quels sentiments ressentez-vous face à cet anniversaire ?
J’ai pas envie d’utiliser le mot de fierté, parce que ce ne serait pas approprié. Alors ça me rend juste heureuse. Ça me rend juste contente de voir les sujets qui sont abordés ou les questions soulevées par l’INM, qu’on challenge le statu quo, c’est tellement important de mettre au défi le statu quo, de vouloir sortir des sentiers battus.
Qu’est-ce que vous souhaitez aux générations futures du Québec ?
Je leur souhaite de la résilience, parce que c’est ça qu’il nous faut à notre époque : beaucoup de résilience. Je pense aussi qu’un des plus beaux cadeaux qu’on puisse faire à un enfant, c’est de lui donner la confiance en soi. Parce qu’avec cette assurance, un enfant peut tout faire, tout accomplir. Alors, si l’INM est capable de donner la confiance en soi à plusieurs personnes, ce serait probablement un des plus beaux legs possibles.
Photo de Valérie Dubuc
Façonner un monde plus juste, avancer ensemble, entretenir la flamme de la jeunesse. Dans le cadre des 20 ans de l’Institut du Nouveau Monde, nous avons demandé à 20 personnalités étant passées par les écoles de citoyenneté de l’INM de nous parler de leur parcours et de leur vision de la participation citoyenne. Quelle a été l’étincelle de leur engagement ? Qu’est-ce que ça signifie d’avoir 20 ans ? Que souhaiter aux générations futures ? À travers cette collection de portraits intimes et colorés, ils et elles nous racontent l’histoire d’un Québec pluriel et résolument tourné vers l’avenir.