Cahier de préparation à l’atelier

Concertation citoyenne élargie pour la mise en valeur du secteur de planification Bridge-Bonaventure

Atelier 1. La mise en réseau des espaces publics et des lieux emblématiques soutenue par une trame verte et bleue

Résumé: 

La mise en valeur des des richesses patrimoniales, culturelles et territoriales insoupçonnées du secteur Bridge-Bonaventure passe par la mise en réseau des espaces verts et publics. Cet atelier est l’opportunité d’imaginer la transformation radicale du secteur par la mise en place d’une trame verte et bleue ambitieuse et structurante. Dépassant la notion esthétique, l’atelier réfléchira sur la dimension écosystémique du paysage en abordant les enjeux de résilience urbaine, de préservation de la biodiversité, ou encore des moyens d’actions tels que la mobilisation des propriétaires, partenaires et usagers du territoire.

La commission recommande : 

Une trame verte et bleue

  • Que le libellé soit modifié afin de raccorder à la trame verte et bleue la mise en réseau des espaces publics et des lieux emblématiques.

Verdir massivement pour contrer les nuisances

  • Un verdissement massif partout où c’est possible, adapté aux quatre saisons, ainsi que l’installation de murs antibruit végétalisés qui serviront de zones tampons; 
  • De limiter les aménagements paysagers dénués de caractéristiques naturelles et de privilégier une couverture végétale stratifiée (arbres, arbustes, herbacés, vivaces); 
  • De prévoir l’entretien des aménagements à long terme; 
  • De favoriser l’agriculture urbaine, à différentes échelles (bacs, jardins collectifs, espaces de production); 
  • De restaurer naturellement les berges du fleuve afin de favoriser les habitats aquatiques. 

Des espaces publics pour connecter les populations

  • D’aménager des espaces publics et des promenades, en particulier (mais non seulement) aux abords des sites d’intérêt patrimoniaux et paysagers, afin d’améliorer le cadre urbain et la connexion aux quartiers voisins.
  • De prévoir des mécanismes permettant la participation des résidents des quartiers limitrophes et des diverses parties prenantes dans les choix d’aménagement des parcs et des espaces verts et bleus.

La biodiversité et les corridors écologiques

  • D’évaluer les possibilités d’implanter un corridor écologique à même les aménagements futurs du tablier du pont de la Concorde afin de connecter les milieux naturels de la Cité du Havre et ceux du parc Jean-Drapeau.

Lieux et paysages emblématiques du secteur 

  • De tenir compte de la vision préconisée par Parcs Canada pour la mise en valeur des abords du bassin Peel, telle qu’énoncée dans son plan directeur de 2018, de sorte à maximiser son accessibilité et sa connectivité aux milieux qui l’entourent.
  • Que la Ville, en collaboration avec la société des Ponts Jacques-Cartier et Champlain Inc., évalue des scénarios afin de libérer le maximum d’espace en berge, au bénéfice de tous les Montréalais et Montréalaises.
  • Que tous les espaces non développés de la Cité du Havre soient zonés espaces verts, incluant le « parc-vestiges », que ces espaces soient raccordés à la trame verte et bleue et que les vestiges d’Expo 67 qui s’y trouvent soient mis en valeur.
  • De connecter le bassin Peel à la Cité du Havre en créant des parcours piétons et cyclistes conviviaux comportant des haltes aux sites historiques et aux vues d’intérêt.
Concept de la trame verte et bleue

Concept de la trame verte et bleue

Qu’est-ce que le concept de la trame verte et bleue

  • Dans le cadre du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), en collaboration avec de nombreux partenaires, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) vise à mettre en valeur des milieux naturels protégés ainsi que les éléments du paysage et du patrimoine bâti qui sont des symboles forts de l’identité du Grand Montréal avec une trame verte et bleue.
  • Basée sur les grands cours d’eau du territoire ainsi que sur les grands espaces verts que sont les Montérégiennes et les parcs nationaux, la Trame multiplie les sites accessibles à proximité des lieux de résidence, puis les relie pour en faciliter la connectivité. 
  • Accessible par les circuits cyclables, navigables et de transport en commun, la trame permet aux résidents et aux visiteurs de bénéficier de l’archipel et des effets bénéfiques que procure la pratique d’une activité en milieu naturel.

( Source : Schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération de Montréal, avril 2015, p.95)

Objectif 1
Créer des espaces publics verdoyants et d’envergure servant de point d’ancrage avec les éléments patrimoniaux et naturels du secteur

  • La localisation des espaces publics doit mettre en valeur les berges, les vues d’intérêt ou les éléments du patrimoine bâti, archéologique ou immatériel.
  • La programmation et la conception de ces espaces publics devront être en adéquation avec les valeurs patrimoniales ou naturels du site tout en répondant aux besoins des citoyens.
  • Les berges du fleuve Saint-Laurent et du canal de Lachine doivent être accessibles aux publics et mises en valeur. 
  • L’aménagement des espaces publics doit atténuer les nuisances liées à la circulation et aux activités de certaines entreprises, afin de créer des environnements sains propices à la détente et à la contemplation.
  • La conception et la programmation de ces espaces publics doivent prendre en compte la saisonnalité pour une utilisation pendant les quatre saisons, incluant la dimension temporelle pour des espaces animés et sécuritaires en tout temps (jour et nuit, semaine et fin de semaine). 
  • Ces espaces publics doivent être verdoyants en incluant une couverture végétale diversifiée et propice aux insectes pollinisateurs et une gestion écologique des eaux pluviales, afin de créer un environnement résilient et propice à la biodiversité.
  • Ces espaces publics doivent offrir des services écosystémiques en fonction des caractéristiques du milieu et des besoins.

Objectif 2
Créer une trame verte et bleue continue, connecter aux quartiers avoisinants et  intégrant des espaces publics d’envergure et des lieux emblématiques.

  • Elle doit relier, donner accès et mettre en valeur les milieux naturels et les éléments du paysage et du patrimoine bâti, archéologique et immatériel qui sont des symboles forts de l’identité de Montréal.
  • Elle doit jouer un rôle de liaisons et de parcours au sein même du secteur ou vers les quartiers voisins pour briser les frontières tout en enrichissant la qualité du paysage et l’expérience urbaine.
  • Elle peut jouer le rôle de zone tampon végétalisée en bordure des corridors ferroviaires.
  • Elle est généralement accompagnée par des circuits de déplacements actifs et récréatifs quatre saisons et par des axes végétalisés, des corridors verts ou un parcours riverain.
    • Les circuits de déplacements actifs et récréatifs doivent être attrayants, sécuritaires et idéalement protégés de la circulation véhiculaire.  
    • Un axe végétalisé est intégré au réseau routier et largement planté d’arbres et de végétaux, afin de réduire les îlots de chaleur, gérer écologiquement les eaux de pluie et augmenter la biodiversité.
    • Un corridor vert est un corridor d’une largeur minimale d’environ 15 m, comportant une couverture végétale stratifiée et accompagnant des activités anthropiques.
    • Un parcours riverain est un milieu naturel à haute valeur écologique d’une largeur d’environ 30 m, composé d’une bande riveraine permettant de protéger et renaturaliser les berges et d’un couvert végétal stratifié comportant un circuit de déplacements actifs et récréatifs.
  • Elle assure l’accès public et la mise en valeur des berges du fleuve Saint-Laurent et du canal de Lachine. 
  • Des franchissements aériens devront être aménagés et bonifiés afin d’assurer sa continuité et son accessibilité tout en prenant en compte leurs faisabilités techniques et financières.
  • Elle s’étend au-delà de l’espace public, notamment sur les talus ferroviaires, les servitudes non constructibles, les espaces de stationnement et les cours avant des bâtiments avec un aménagement paysager verdoyant favorisant la biodiversité.

Objectif 3
Favoriser et encourager la participation et les initiatives citoyennes dans la création de la trame verte et bleue

  • Préalablement à la conception d’un espace vert, une démarche participative sera établie en fonction de l’intérêt suscité par les citoyens à l’égard du projet. 
  • Des jardins nourriciers et des zones destinées à l’agriculture urbaine seront prévus dans le domaine public.
  • Les initiatives des entreprises et des institutions visant à offrir des espaces libres à leurs employés ou aux citoyens pour jardiner seront encouragées.
  • Les initiatives visant à verdir les cours et les espaces de stationnement seront soutenues.
  • Les initiatives visant à restaurer ou mettre en valeur les milieux naturels et les éléments du paysage et du patrimoine bâti, archéologique et immatériel seront soutenues.
Diagramme de la trame verte et bleue

Diagramme de la trame verte et bleue

Hypothèse d’aménagement ressortant le thème traité

Hypothèses d’aménagement de la trame verte et bleue

La transition écologique :

La transition écologique propose un nouveau modèle économique et social qui respecte les limites des écosystèmes et qui réduit les émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour la Ville de Montréal, la transition écologique passe d’abord par l’adaptation aux changements climatiques et la transformation radicale de notre façon de produire et de consommer des biens ainsi que de l’énergie, la protection de la biodiversité et le renforcement de la résilience de nos écosystèmes, et de notre communauté.

L’aménagement du territoire est un domaine incontournable pour apporter des réponses aux enjeux de la transition écologique par la baisse des émissions de GES et des consommations énergétiques, la préservation des ressources et de la biodiversité, la résilience face aux événements climatiques extrêmes et la protection sanitaire et écologique.

Afin accélérer cette transition écologique, la Ville de Montréal souhaite :

  • Réduire de 55 % les émissions de GES sous les niveaux de 1990 d’ici 2030 et devenir carboneutre d’ici 2050;
  • Enraciner la nature en ville, en mettant la biodiversité, les espaces verts, ainsi que la gestion et le développement du patrimoine naturel riverain et aquatique au cœur de la prise de décision;
  • Accroître et diversifier l’offre de transport en fournissant des options de mobilité durable (active, partagée, collective et sobre en carbone) intégrées, abordables et accessibles pour toutes et tous;
  • Développer une économie plus verte et inclusive en soutenant notamment l’économie circulaire et sociale, l’achat local et écoresponsable, et la création de nouveaux emplois écologiques de qualité;
  • Tendre vers un avenir zéro déchet, plus durable et propre pour les générations futures, notamment par la réduction à la source et la valorisation des matières résiduelles

Qu’est-ce que des services écosystémiques :
Un ensemble de biens et services que produit la nature et qui bénéficient aux être humains.

Services écosystémiques
Source : researchgate.net

Quelques moyens de mise en oeuvre possibles :

  • Soutenir le projet de réaménagement de l’autoroute Bonaventure de PJCCI.
  • Mettre en œuvre une stratégie immobilière assurant la maîtrise foncière permettant le déploiement d’un réseau d’espaces publics.
  • Utiliser et modifier aux besoins les outils réglementaires à la disposition de la Ville et des arrondissements du Sud-Ouest et de Ville-Marie afin qu’ils puissent contribuer à la réalisation de la trame verte et bleue.
  • Utiliser le Règlement relatif à la cession pour fins d’établissement, de maintien et d’amélioration de parcs, de terrains de jeux et de préservation d’espaces naturels sur le territoire de la Ville de Montréal (17-055) pour la création de parcs. 
  • Produire des lignes directrices d’aménagement du domaine public en fonction de sous-secteurs, incluant notamment un inventaire faunique et floristique, un plan de plantation et de verdissement, ainsi qu’une stratégie de gestion durable des eaux pluviales.
  • Produire un guide d’encadrement du domaine privé en fonction de sous-secteurs.
  • Réaliser un plan de mise en valeur du parc de Dieppe, incluant son agrandissement et l’accès à la vague éternelle Habitat 67.
  • L’absence de maîtrise foncière de la Ville.
  • Le financement des interventions.
  • L’emprise des rues est limitée.
  • La présence d’infrastructures et d’entreprises génératrices de camionnage et de nuisances (bruit, odeur, sécurité).
  • L’accessibilité aux espaces verts, au fleuve, au canal de Lachine et aux composantes patrimoniales en transports actifs.
Propriétés foncières et l’hypothèse d’aménagement

Maîtrise foncière de la Ville de Montréal et la trame verte et bleue

Retour à la page de la concertation citoyenne