L’état du Québec 2023 | Urgence climatique, agir sur tous les fronts

La nouvelle vague des municipalités en transition

Photo : ©Unsplash.
  • Bruno Marchand
    Maire de Québec

  • Catherine Fournier
    Mairesse de Longueuil
  • Évelyne Beaudin
    Mairesse de Sherbrooke
  • Stéphane Boyer
    Maire de Laval
Ce texte est issu de la publication annuelle de l’INM, L’état du Québec 2023, publiée chez Somme Toute / Le Devoir.

Entretien réalisé par Josselyn Guillarmou et Sandra Larochelle, codirecteur et codirectrice de L’état du Québec.

Depuis les élections municipales de novembre 2021, de nouvelles mairesses et nouveaux maires mettent en application leurs idées pour un Québec en transition face aux changements climatiques. À la tête de quatre grandes villes de la province, Bruno Marchand, Catherine Fournier, Évelyne Beaudin et Stéphane Boyer se sont rencontrés pour discuter de leur première année au pouvoir, partager leurs défis et « faire front commun».

L’état du Québec 2022 s’ouvrait sur une lettre adressée aux nouvelles et nouveaux élus municipaux. Le maire sortant de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, y brossait un portrait inspirant de l’action publique municipale et livrait ses conseils pour faire face aux défis de la fonction et faire avancer la communauté. Les élections du 7 novembre 2021 ont marqué les esprits en consacrant une plus grande place aux femmes, aux jeunes et aux minorités. Depuis, partout dans la province, des équipes municipales renouvelées s’organisent pour faire avancer leurs idées en faveur de la transition écologique. Transports, urbanisme, gestion des infrastructures et des risques, finances, développement industriel: les dossiers ne manquent pas. Pour cet entretien, nous avons réuni deux nouvelles mairesses et deux nouveaux maires qui sont à la tête de quatre villes clés de la province. Comment ont-ils vécu cette première année au pouvoir? De quelle manière comptent-ils transformer leurs villes dans un contexte d’urgence climatique? Est-ce là le plus grand défi qui les attend?

Près d’un an après votre entrée en fonction, quels défis avez-vous rencontrés? Quel premier bilan tirez-vous de votre action municipale en matière de transition écologique?

Catherine Fournier: Cette arrivée dans le monde municipal, ça a été beaucoup d’apprentissages. À Longueuil, le conseil de la Ville a presque entièrement été renouvelé. Ça suppose d’apprendre à travailler ensemble au sein d’une grande machine administrative, entre personnes élues et avec les équipes de fonctionnaires. À Longueuil, les efforts en matière de lutte contre les changements climatiques sont partagés avec les autres villes de l’agglomération (Brossard, Boucherville, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert), c’est comme un palier de gouvernement supplémentaire. Il a aussi fallu qu’on réoriente notre vision municipale parce que la place de la transition et de l’environnement n’était pas la même avant nous. On part de loin, nécessairement. Par exemple, ni à Longueuil ni dans l’agglomération de Longueuil, nous n’avions de bilan des émissions de gaz à effet de serre. De toute évidence, il est difficile de voir l’effet de nos actions quand on ne dispose pas de mesures de référence. Nos équipes travaillent fort pour se doter d’un tel bilan et nous allons l’obtenir. Et puis les défis financiers conjugués à la pénurie de main-d’œuvre sont immenses pour nos municipalités. Nos équipes qui œuvrent en environnement, en développement durable ou en mobilité active sont très réduites. Ce qui constitue un frein à nos ambitions.

Évelyne Beaudin: Ce à quoi on se bute le plus, c’est certainement l’attachement des gens à leur mode de vie habituel. Du côté du milieu des affaires, c’est pareil: on fait les choses au nom d’un certain développement économique qu’on ne souhaite pas remettre en question. C’est le cas par exemple avec le développement industriel. Dans à peu près toutes les villes, on arrive au bout de nos réserves de terrains industriels. Malgré tout, on continue d’ouvrir des parcs industriels dans nos milieux naturels… J’ai été surprise de cette culture-là. Depuis mon arrivée à la mairie de Sherbrooke, j’essaie de freiner ce train et de le remettre en marche dans une autre direction. Bien sûr, nous sommes confrontés à une résistance du milieu des affaires et de certains promoteurs immobiliers. Ils ne sont pas habitués à faire face à une administration qui est davantage tournée vers la protection des milieux naturels. Du côté des citoyennes et citoyens, on rencontre aussi quelques oppositions parce que les gens sont attachés à la propriété privée. Par exemple, la protection des bandes riveraines, c’est difficile à faire accepter parce que certains peuvent avoir l’impression de se faire déposséder de leur terrain. Bref, tout le monde est pour la protection de l’environnement, tant que ça ne vient pas changer sa propre vie, ses habitudes ou son portefeuille, et ça c’est un défi.

Stéphane Boyer: Dans mon cas à Laval, j’ai certainement été un peu plus chanceux, car les bases de la transition écologique étaient déjà présentes. Ça m’a permis de démarrer mon mandat avec plusieurs forces. À Laval, il y a un consensus, tant politique qu’administratif, en faveur de la protection de l’environnement. Le virage a commencé depuis quelques années. Par exemple, on a déjà un bilan carbone qui nous permet d’avoir des statistiques et d’orienter nos actions dans le bon sens. Les acteurs économiques, à travers la Chambre de commerce et d’industrie, ont également effectué un virage il y a deux ans vers le développement durable et l’économie circulaire. Il reste quand même d’importants défis à relever, à commencer par un changement de culture, comme disent mes collègues. Et puis nos ressources sont limitées. Tout prend beaucoup de temps et les villes naviguent difficilement avec l’inflation actuelle, au même titre que les particuliers. Dans ce contexte, comment fait-on pour s’assurer qu’on met nos énergies sur les actions qui seront les plus porteuses et qui auront le plus d’impact?

Bruno Marchand: Je vois deux défis principaux. Le premier, c’est celui de concilier à la fois l’urgence – parce qu’il y a une urgence d’agir –, et le fait de devoir prendre en compte ce qui existe, ce qui est dans la culture, ce qui est enraciné dans les pratiques. Évidemment, il y a des décisions qui ont été prises avant nous, par les administrations précédentes, avec lesquelles nous devons composer. Ça nous impose d’être créatifs afin de respecter ce qui ne peut être changé tout en trouvant les leviers nécessaires à la réalisation de la vision que nous avons pour la ville, du moins, à court terme. Le deuxième défi est celui de concilier la nécessaire action à long terme avec toutes les priorités à court terme qui nous éloignent des grandes actions en faveur du climat. Comment peut-on lutter efficacement contre les changements climatiques quand d’autres urgences quotidiennes repoussent continuellement nos visions stratégiques? Dans ce contexte, il faut faire preuve d’une incroyable rigueur afin de répondre convenablement aux impératifs du quotidien, tout en gardant bien en vue les objectifs qu’on a à Québec pour les cinq, dix, quinze prochaines années.

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Concrètement, comment vivez-vous les changements climatiques dans vos municipalités? Ces changements préoccupent-ils vos communautés?

Bruno Marchand: Les villes sont aux premières loges des changements climatiques. Ces changements se vivent à plusieurs niveaux localement, que ce soit dans les milieux urbains ou ruraux, sur les routes, dans les champs, etc. Je pense aux changements de température qui sont plus extrêmes, aux îlots de chaleur, à la perte de biodiversité, à l’incapacité dans certains endroits d’assurer la sécurité des citoyennes et citoyens face aux inondations… À Québec, ce qui nous préoccupe le plus, c’est la protection des milieux vivants, la protection et l’accès aux espaces verts, le développement des transports actifs et collectifs à faible empreinte carbone. Tout cela se manifeste concrètement dans la vie de la population. Cela nous oblige à nous demander comment réagir, comment se positionner, comment avoir un effet dans ce grand mouvement collectif. Comme mairesses et maires, nous avons également un travail d’éducation à faire auprès de nos communautés pour les sensibiliser au rôle de premier plan que peuvent et doivent jouer les municipalités dans la lutte contre les changements climatiques. Plusieurs leviers d’action se situent au niveau municipal. Il faut le répéter haut et fort et les exploiter comme il se doit.

Catherine Fournier: Personnellement, je ne suis pas certaine que le sentiment d’urgence soit complètement présent au sein de la population. Dans la majorité des villes du Québec, les changements climatiques ne sont pas aussi concrets que ça et on ne les vit pas nécessairement au quotidien. Ce n’est pas le cas dans toutes les régions. Je pense par exemple à l’Outaouais qui a connu des phénomènes climatiques plus importants ces dernières années. Il n’en reste pas moins que la population adhère positivement à nos politiques environnementales. On fait énormément de pédagogie et je pense que ça va passer par là dans les prochaines années. C’est le cas pour la densification, qui a le potentiel de répondre à la fois à la crise du logement et à la crise climatique. Il faut expliquer ce que c’est, et présenter ses bénéfices. Parfois, les gens pensent que nous voulons leur imposer des tours à condos, alors qu’il existe plusieurs modèles différents – et plus doux – de densification (subdivision de logements pour permettre le bigénérationnel, construction de plex avec du verdissement, unités d’habitation accessoires sur les terrains déjà construits, etc.). Surtout, on ne met pas assez l’accent sur la vie de quartier qui vient avec, les commerces de proximité et le transport collectif qui se développent lorsqu’on a plus de gens sur un territoire donné.

Évelyne Beaudin: C’est vrai, il y a beaucoup de changements invisibles ou peu visibles. On dirait que les conséquences de ces changements ne sont pas assez quotidiennes pour provoquer une véritable prise de conscience. Pourtant, à Sherbrooke, la rivière s’est presque complètement asséchée l’an dernier. Ce qui m’inquiète actuellement le plus, c’est la gestion des risques. Nos infrastructures sont vieillissantes et on n’arrête pas de le dire aux paliers de gouvernement supérieurs. Nous n’avons pas la capacité d’entretenir nos infrastructures comme il le faudrait, notamment dans un contexte de changements climatiques. On a des bris d’aqueducs qui menacent d’inonder nos rues. À Shawinigan, il n’y a pas d’eau potable depuis plusieurs mois et personne ne sait quand il y en aura à nouveau. Je m’inquiète pour nos stations d’épuration qui pourraient briser et polluer les eaux de nos rivières, notamment pour les habitantes et habitants de Drummondville qui tirent leur eau potable de la rivière Saint-François À cela s’ajoutent les risques liés à l’inflation et au manque de main-d’œuvre. En tant que gouvernements locaux, on est de plus en plus amenés à faire face à des défis mondiaux.

Stéphane Boyer: Nous vivons quelque chose d’un peu similaire à Laval, car nous devons mettre à niveau nos trois usines d’épuration pour répondre aux nouvelles normes environnementales de Québec et du fédéral d’ici 2030. La facture est estimée à 750 millions de dollars, soit l’équivalent de nos budgets d’investissement sur trois ans… Évidemment, ce n’est pas possible. Je pense que beaucoup de villes n’en sont pas encore conscientes, mais le mur va être de plus en plus visible. Concernant les changements climatiques, la ville de Laval n’a pas été épargnée ces dernières années. On a vécu des inondations record en 2017 et 2019. Ça a marqué les esprits, car plus d’un millier de maisons ont été inondées. Ensuite, on a vécu des épisodes de grands vents en 2015, et plus récemment cet été. Et puis, on vit de plus en plus de périodes de redoux, gel et dégel pendant l’hiver, car les températures sont de moins en moins stables. Tout cela met à rude épreuve nos équipements et peut avoir des conséquences pour la sécurité de la population. Cela nous pousse à nous adapter et à développer notre capacité de gestion de crise, avec la création d’équipes multidisciplinaires, de nouvelles cartographies de la ville, ou encore le déploiement de digues temporaires. Mais, au-delà des impacts logistiques pour la ville, ce sont nos familles qui en souffrent.

Les municipalités disposent-elles des outils nécessaires pour agir concrètement et rapidement, pour s’adapter et lutter contre les changements climatiques?

Évelyne Beaudin: Nous avons deux types d’outils à notre disposition: des outils financiers et des outils réglementaires. Concernant nos outils financiers, on manque clairement d’argent. Nos leviers fiscaux datent d’il y a plus de 100 ans, alors qu’aujourd’hui on ne s’occupe pas uniquement du réseau d’aqueducs et d’égouts, mais aussi du déneigement, des bibliothèques municipales, des infrastructures sportives et de loisirs, des personnes et des changements climatiques – rien de moins ! On a essayé de militer auprès du gouvernement pour récupérer un point de la taxe de vente du Québec (TVQ) et on ne l’a jamais reçu. Pour les outils réglementaires, nos champs de compétence ne sont pas bien définis. On parle souvent de trois paliers de gouvernement au Québec, mais, dans la vraie vie, il n’y en a que deux et le palier municipal est perçu uniquement comme une extension du gouvernement du Québec. Pourtant, les gouvernements provincial et fédéral ont besoin de nous pour mettre en œuvre les politiques qu’ils établissent. Je crois à l’idée de mettre en place un chantier global sur les gouvernements locaux en vue de décentraliser et de favoriser l’autonomie des communautés.

Stéphane Boyer: Évelyne a bien résumé nos deux grands pouvoirs officiels d’action, soit l’argent et les règlements. Cela étant dit, je pense qu’il y a une force sur laquelle on doit miser: notre pouvoir d’innover. Ce que je trouve intéressant avec la nouvelle vague de personnes élues, c’est que, dans bien des cas, il s’agit de personnes d’idées. Il faut miser là-dessus parce que beaucoup de solutions vont venir de notre capacité à penser en dehors de la boîte. Innover, c’est aussi apprendre à créer des synergies entre nos différentes priorités, services, et actions avec le peu de ressources financières dont nous disposons. Souvent, nos services sont compartimentés et les équipes sont dédiées à des projets, sans jamais avoir l’occasion de se parler. Un élu dans mon équipe donne souvent le même exemple : tant qu’à construire une usine d’épuration, ne pourrait-on pas créer un mur d’escalade dessus? Je crois que ce genre d’idées et de collaborations peut aider.

Bruno Marchand: Il nous manque des outils, c’est certain. C’est le cas, par exemple, pour la gestion et l’aménagement du territoire. Chaque ville est autonome en la matière. À Québec, on a maintenant une communauté métropolitaine, mais en dehors de celle-ci, les villes sont autonomes. On peut ainsi poser des gestes dans une ville ou une communauté, et se retrouver avec une autre municipalité trois kilomètres plus loin qui pose des gestes différents, car elle n’est pas assujettie aux mêmes règles. On n’a pas non plus tous les leviers concernant nos revenus pour faire face aux changements climatiques. On ne peut pas s’appuyer uniquement sur les taxes municipales et imposer davantage les citoyennes et citoyens. Ça ne peut pas être notre seule façon d’investir pour s’adapter aux changements, car ce n’est pas la solution la plus juste. En même temps, si on n’investit pas maintenant, ça va nous coûter beaucoup plus cher par la suite. Il y a donc une alliance nécessaire à faire avec les gouvernements du Québec et du Canada sur cette question.

Catherine Fournier: Je suis tout à fait d’accord avec mes homologues. Pour revenir à la question des actions concrètes, je tenais aussi à mentionner toute la question de la gestion des matières résiduelles et de la collecte des matières organiques. À Longueuil, ça a pris du temps pour s’implanter. Cela ne concerne pour l’instant que les logements de huit habitations ou moins, mais on vient d’y arriver et on espère le développer pour les gros blocs d’habitations, les condos, les tours, et à terme pour le milieu commercial. Encore là, on fait face à une explosion des coûts et ce sont des frais extrêmement importants qui nous freinent dans notre élan. Sur la question des milieux naturels et de nos outils législatifs et réglementaires, je pense que l’état du droit n’est pas du tout en phase avec les défis environnementaux. Le droit canadien actuel priorise la propriété privée plutôt que la valeur environnementale des milieux naturels. Des cas, comme à Mascouche, sont devant les tribunaux. On a des personnes qui ont acheté des terrains très peu chers avant même qu’ils soient zonés, qui ont fait de la spéculation et qui attaquent maintenant des municipalités pour cause d’expropriation déguisée parce que leurs terrains ont été déclarés en zone de protection et que les municipalités ne peuvent pas leur racheter au prix actuel du marché, qui est démesuré en comparaison des moyens financiers des villes et de la capacité de payer des contribuables. Ça n’a aucun sens ! Il faut que la Cour suprême accepte de se saisir de la question afin de prioriser le droit collectif à l’environnement plutôt que le droit à la propriété privée.

On constate ces dernières années que le palier municipal s’organise de plus en plus et se fédère pour s’opposer à des projets ou pour influencer davantage la prise de décision des gouvernements provincial et fédéral, notamment sur les questions climatiques. Partagez-vous ce constat et de quels leviers disposez-vous pour faire pression à plus grande échelle?

Stéphane Boyer: Nous devons continuer à travailler ensemble. Partager des visions entre nos municipalités, ça rend la collaboration plus facile et agréable. On parle beaucoup du front uni, de cette nouvelle génération d’élues et d’élus, mais cette belle histoire n’est possible que parce que nous partageons des visions communes. Cela n’est pas acquis. Il se pourrait que ça change aux prochaines élections municipales, alors profitons de l’état actuel des choses, appelons-nous, échangeons nos idées et faisons avancer nos municipalités.

Bruno Marchand: Il existe de plus en plus de synergies entre les grandes villes et les municipalités au Québec. On se rend compte qu’on vit toutes et tous les mêmes défis. Le fait de parler d’une seule voix auprès du gouvernement du Québec, c’est évidemment plus fort. Cette capacité-là de faire front commun, ça peut faire la différence et ça peut nous permettre d’accélérer les choses. Notre but n’est pas tant de faire pression, que de montrer aux gouvernements du Québec et du Canada que l’alliance est nécessaire si on veut transformer notre monde, l’adapter aux changements climatiques et réduire notre empreinte. Les villes sont des partenaires de discussion non négociables, car elles sont le premier lieu d’action sur la question des changements climatiques. Notre courage va nous faire gagner des années, va nous éviter des coûts, et va nous permettre de léguer aux générations futures une planète en bien meilleure santé.

Catherine Fournier: Avec le temps, et c’est peut-être un phénomène qui est en train de s’ancrer au Québec, on voit les gouvernements locaux de façon différente. Je ne crois pas que ce soit un hasard, cette mouvance très claire aux élections municipales l’année dernière. Le milieu municipal devient une force politique en soi. Il y a bien sûr des défis autour desquels on doit se fédérer, tout en assurant la gestion quotidienne de nos municipalités. Mais ça me donne beaucoup d’espoir pour la suite, de voir que ce sont des préoccupations qui sont partagées et qu’ensemble, on arrive à dicter un certain agenda politique.

Évelyne Beaudin: Nous voyons en effet que le municipal se politise et je trouve ça génial. Ce n’est pas anodin, avec la présence croissante des partis politiques au municipal. Ces partis permettent aux gens de se rassembler autour d’idées. Et puis, certains événements nationaux comme les assises de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) nous permettent de nous rendre compte que nous avons toutes et tous les mêmes priorités. Ça nous donne une force entre nous, et lorsque nous sommes face au gouvernement.