La participation sociale

La participation sociale faire référence à l’implication bénévole des individus dans des activités collectives. La sociologue Stéphanie Gaudet la définit comme «(…) l’action de participer à une activité grâce à laquelle un individu contribue, en donnant du temps gratuitement, à la collectivité».

Des nouvelles pratiques
Depuis 1992, la participation sociale des Canadiens est en constant déclin. Parallèlement à cette diminution, les Canadiens dédient en moyenne 30 minutes de plus par jour au travail rémunéré et au transport qu’auparavant2. Stéphanie Gaudet suggère cependant que plutôt que d’observer une simple baisse de la participation, synonyme d’un désengagement des citoyens, on assisterait peut-être à une transformation des liens entre l’individu et le collectif : «les personne privilégieraient un engagement distancié, spontané et déterritorialisé3», et c’est en fonction de ces contraintes que de nouvelles formes de participation sociale seraient en train d’émerger. Par exemple, aujourd’hui, la participation des jeunes transige surtout par les médias sociaux. Cette émergence de nouvelles pratiques explique d’ailleurs que certains organismes donnent des définitions beaucoup plus larges de la participation sociale, en y intégrant désormais des pratiques comme l’entrepreneuriat social, bien qu’il n’implique pas la notion de gratuité, ou la consommation responsable, malgré qu’elle ne corresponde pas à un don de temps.

Les effets du nouveau management public
On peut aussi comprendre ces changements à travers la lunette de la transformation de l’État. La «gouvernance» pratiquée suivant le modèle du nouveau management public suit une logique de décentralisation et de subsidiarité.

Dans ce contexte, les groupes et associations de la société civile deviennent des «dispensateurs» de services. Ainsi, le rôle traditionnel de l’État-providence est délégué aux organismes communautaires dont le fonctionnement repose en partie sur l’action bénévole. Stéphanie Gaudet nous explique que dans cette logique il est compréhensible que les individus prennent leurs distances «d’organisations qui ont été instrumentalisées par l’État, mais qu’ils poursuivent leurs pratiques d’entraide dans la sphère privée4».

Qui participe?
L’ensemble de la population d’une société peut participer, la citoyenneté n’est pas requise. D’ailleurs, la participation sociale est probablement la forme la plus vaste, la plus disparate et celle qui rejoint le plus de gens.

Quelle forme ça peut prendre?
Les exemples usuels de la participation sociale sont: être membre d’un groupe communautaire, d’une association de locataires, d’un syndicat ou d’un parti politique, faire du bénévolat pour un organisme caritatif, militer pour une cause, etc.

Selon Stéphanie Gaudet, ces pratiques peuvent être regroupées en deux catégories: l’engagement formel et l’engagement informel. Le premier renvoie à l’implication au sein d’un organisme alors que le second réfère à l’implication dans son entourage, bien que cela n’englobe pas le travail domestique5.


1
Stéphanie Gaudet, «La participation sociale des Canadiens : une analyse selon l’approche des parcours de vie» dans Canadian Public Policy – Analyse des politiques, vol. 37, Numéro spécial 2011, p. 34.
2 Stéphanie Gaudet, «Lire les inégalités à travers les pratiques de participation sociale», dans SociologieS, 2012, En ligne.
3 Ibid.
4 Ibid.
5 Op. cit., p. 38.

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2018-12-04T14:19:27-05:00
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