Retour

Améliorer la vie étudiante

Avec Laurent Levesque, directeur général et cofondateur de l’unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE)

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Mon nom est Laurent Levesque, je suis directeur général et cofondateur de l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant, l’UTILE. C’est un projet que j’ai démarré avec d’autres étudiants et étudiantes quand je finissais un baccalauréat en urbanisme à l’UQAM.

Notre idée initiale était de reprendre l’Îlot Voyageur, un projet de résidence à l’UQAM qui n’avait pas fonctionné. Rapidement, on s’est rendus compte qu’il n’y avait personne au Québec qui travaillait sur la question du logement étudiant ni du logement étudiant abordable, de la réponse à ces besoins très importants qu’on voyait déjà en matière en matière de logement pour ce segment de la population. On a donc décidé de s’y attaquer.

Est-ce que vous vous souvenez de votre première participation à une École d’été de l’INM ?

Ma première participation, c’était à l’École d’été de 2013. Je me souviens à ce moment-là d’avoir découvert un plus vaste réseau de jeunes engagés que j’imaginais et que je connaissais.

J’avais déjà été impliqué dans plusieurs causes auparavant, mais de rencontrer des jeunes qui se rejoignaient sur différentes causes, toutes et tous engagés dans une approche d’affaires publiques, dans une approche constructive pour améliorer le Québec comme société. J’avais trouvé ça vraiment rafraîchissant et même inspirant.

Quel est votre meilleur souvenir de vos participations aux activités de l’INM ?

Un de mes meilleurs souvenirs des activités de l’INM auxquelles j’ai participé, c’est à une autre École d’été où j’ai participé à un débat sur les alternatives économiques, sur comment on peut construire des économies plus justes, plus équitables, plus démocratiques. Ça a été un débat riche entre des gens qui prônaient, par exemple, de la consommation responsable jusqu’à la décroissance dans une très grande variété d’opinions, avec des échanges francs et une participation incroyable des participants assis à même le sol dans la grande salle où se tenait l’évènement.

Je pense que ça a vraiment montré l’appétit de la jeunesse pour des alternatives au modèle économique traditionnel : ça m’avait vraiment réchauffé le cœur.

Quel impact croyez-vous que votre passage dans les Écoles de citoyenneté de l’INM a eu sur votre parcours ?

Pour moi, le passage dans les activités de l’INM a certainement eu un impact sur ma vision des affaires publiques. Je pense que ce que j’ai trouvé le plus inspirant de cette approche que porte l’INM, c’est de voir qu’il est possible d’agir dans le monde des affaires publiques de manière non-partisane, constructive et tout de même résolument engagée.

Il s’agit de vouloir changer les choses, mais de s’y prendre d’une façon qui est à la fois idéaliste et pragmatique. Ça m’a vraiment rejoint et ça m’a nourri, je pense, dans ma démarche.

Qu’est-ce que ça signifie, pour vous, avoir 20 ans ?

Pour moi, avoir 20 ans, c’est un moment important dans l’engagement. Si, je repense à mes 20 ans, par exemple, c’est un moment où l’idéalisme de la jeunesse commence à se confronter au « vrai monde ». Des opportunités se présentent aussi pour participer à des mouvements plus structurés qui permettent d’avoir un impact sur la société. C’est le moment où il faut trouver comment convertir ses valeurs, ses idéaux en des résultats réels. Ce n’est pas facile, mais je pense qu’il faut œuvrer à cela toute notre vie, d’essayer de transposer nos idéaux dans le monde réel.

Bref, c’est un moment un peu symbolique où on peut commencer à vraiment jouer dans l’univers du pragmatisme et des possibilités concrètes de changement.

Qu’est-ce que vous souhaitez aux générations futures du Québec ?

Le legs auquel je travaille en ce moment à l’UTILE, c’est de léguer aux générations futures des milliers de logements étudiants à but non lucratif. C’est la vision qui a mené à la création de l’UTILE il y a maintenant déjà plus de dix ans. C’est l’idée de se dire « On va travailler, on va mettre toute notre énergie, moi et mon équipe, pour non seulement améliorer la condition de vie étudiante aujourd’hui, mais surtout laisser un legs pour témoigner de notre vision ». On va construire une infrastructure collective qui n’appartient à personne. C’est de l’économie sociale qui va continuer d’abriter des générations de jeunes, même quand on ne sera plus là, même quand on sera passé à autre chose. C’est ça l’esprit qui nous anime.

Photo de Valérie Dubuc

Façonner un monde plus juste, avancer ensemble, entretenir la flamme de la jeunesse. Dans le cadre des 20 ans de l’Institut du Nouveau Monde, nous avons demandé à 20 personnalités étant passées par les écoles de citoyenneté de l’INM de nous parler de leur parcours et de leur vision de la participation citoyenne. Quelle a été l’étincelle de leur engagement ? Qu’est-ce que ça signifie d’avoir 20 ans ? Que souhaiter aux générations futures ? À travers cette collection de portraits intimes et colorés, ils et elles nous racontent l’histoire d’un Québec pluriel et résolument tourné vers l’avenir.

Avec le soutien de :