Portfolio de l’École d’Hiver 2020
L’École d’hiver est un événement de trois jours qui permet de développer des compétences citoyennes en expérimentant diverses formes de participation citoyenne.
Cette année, c’est au Cégep de Sherbrooke qu’a eu lieu l’École d’hiver sous la thématique Ouvrir la voie. L’objectif était d’encourager les jeunes de 15 à 35 ans à poursuivre leur action et à ouvrir la voie à des évolutions majeures et nécessaires pour notre société. Pour ce faire, les participantes et participants pouvaient choisir entre quatre profils d’implication citoyenne (plaidoyer, initiation, innovation et exploration) dans lesquels ils ont eu l’occasion réfléchir à des projets concrets et novateurs.
Les profils sont le coeur de l’École d’hiver. Les participantes et participants ont l’occasion d’expérimenter une forme de participation citoyenne et de travailler en équipe pour développer un projet en lien avec la thématique de leur profil. L’événement se conclut avec la présentation de ces projets lors de l’assemblée citoyenne devant l’ensemble des participants et décideuses et décideurs publics. Découvrez le fruit de leur travail en explorant ce portfolio!
Voie d’engagement
Animé par Judy Tweddell et Marlène Lebreux, conseillères en éducation à la démocratie, Élections Québec
Au cours de ce profil, les participantes et participants ont été invités à réfléchir sur la trajectoire de l’engagement dans le temps en abordant les trois phases suivantes :
- L’éveil : Comment naît cette étincelle qui nous incite à vouloir changer les choses?
- L’évolution : Comment évolue l’engagement dans le temps?
- La transmission : Comment peut-on transmettre à d’autres cette énergie qui pousse à s’engager?
Au gré des échanges et des témoignages, les participantes et participants ont décortiqué étape par étape les différents moments de l’engagement.
En équipe, ils ont pris pinceaux, ciseaux et crayons pour créer, trois œuvres exprimant les trois phases de l’engagement. Voici comment chaque équipe explique leur œuvre :
Chaque élément est un symbole. Le soleil représente la lumière. Les rayons de soleil évoquent les injustices qui nous poussent en tant qu’individu à vouloir nous engager dans la société. Plus le soleil brûle, plus il y a d’injustices : sexisme, pollution, âgisme, racisme, exclusion…Puis, il y a les nuages et la pluie. C’est ce qui nous nourrit à vouloir nous impliquer dans la société : la sensibilisation, l’éducation, le fait de vouloir influencer les autres… La fleur est le symbole de la mobilisation. Les racines représentent ce qui est ancré et ce que l’on essaie de transmettre à notre communauté : du bien-être, la solidarité, l’espoir, etc.
À un moment de notre carrière de militantisme, on atteint des obstacles et pour chacun il y a des solutions. Ces obstacles sont présentés sous forme d’escalier. La peur est bien souvent le premier obstacle. On a peur de sortir de notre zone de confort, de ce que les gens vont dire… Il faut aller au-delà de soi pour découvrir qu’on peut vaincre ce qui nous immobilise. Parmi les autres obstacles identifiés : les oppressions systémiques, l’ignorance, la motivation, le temps, l’aspect monétaire, l’individualisme, les lois en place…
Une fois qu’on a l’étincelle et qu’on a envie de s’engager, il faut s’entourer de bonnes personnes. La phrase tirée d’un texte de philosophie africaine « Ubuntu nous sommes » exprime bien cette idée. Ensemble, nous avons moins de chance de nous tromper. Sur l’œuvre, les cœurs représentent l’unité et l’amour. Du coup, une chaîne de personnes provenant de partout à travers le monde se forme. Ils s’unissent pour transmettre le goût de s’engager. Nous sommes des individus socialement interconnectés. C’est en collectif que l’on peut aller très très loin. Comme le disait Nelson Mandela : « Cela semble toujours impossible jusqu’à ce qu’on le fasse. »
Ouvrir la ville
Animé par Mathieu Poulin-Lamarre, professeur au Cégep de Sherbrooke et chargé de cours à l’Université Laval en anthropologie.
Lors de leur première session par profil, les participantes et participants ont sillonné les rues de Sherbrooke afin de découvrir les initiatives citoyennes en cours. Entre un parcours de murales faisant de la ville un musée à ciel ouvert et l’ambition de transformer un ancien pont ferroviaire en piste cyclable, Sherbrooke se positionne comme un acteur clé en la matière. Les jeunes ont pu s’improviser urbanismes le temps d’un profil. L’objectif était de réfléchir à des idées novatrices pour le réaménagement de la rue Wellington Sud, le tunnel 216, le pont ferroviaire, la prison Winton, les berges de la rivière Magog et plus encore afin de les rendre encore plus accessibles à la population sherbrookoise.
Lors de la deuxième session, les jeunes ont concrétiser à échelle miniature leurs idées l’aide de Lego et d’une carte. Ils ont ensuite présenté les résultats aux autres participantes et participants de l’École d’hiver lors de l’assemblée citoyenne.
Karine Veilleux, Ariane Lavallée et Laura Doyle Péan
Titre du projet : La ville pour tout.es
L’objectif : Créer différents projets favorisant le vivre ensemble et la mixité sociale en plus d’intégrer de l’art public dans chacun des projets et espaces. Dans l’ensemble, l’équipe souhaitait lutter contre l’isolement, mieux inclure les familles, jeunes professionnels, personnes à faible revenu, personnes sans domicile fixe, aînés dans les nouveaux développement de la ville.
Propositions :
- Projet de logements sociaux sur la rue Wellington Sud
- L’intégration d’une place publique dans le secteur de la rue Wellington Sud et d’un espace vert
- L’ajout d’oeuvres d’art fait pas artistes sherbrookois dans le tunnel 216
- Transformer le pont ferroviaire en piste cyclable et en espace communautaire avec un jardin
- Rendre accessible l’accès aux berges de la rivière Magog en organisant des corvées de nettoyage avec les citoyennes et citoyens
Zeti Brown, Sophie Elis-Pinsonnault, Thomas Sicotta, Rabat Islam, Patrick Dong
Propositions :
- Construction d’une école primaire publique au coin de Wellington sud et Aberdeen afin d’encourager la vie de famille et la vie active de journée au Centre-ville
- Améliorer le transport actif et l’accessibilité en ajoutant des supports à vélos sur la rue King, une piste cyclable sur le bord des berges et sur le pont ferroviaire
- Ajouter des parcs pour enfants et pour sportifs
- Ajouter des terrasses dans les arbres sur les berges de la rivière. Sur pilotis ou accrocher afin de limiter la déforestation et le risque de glissement de terrain afin de profiter de la beauté de la rivière
Marc Kenson Actime, Salomé Besse, Hilada Sanchez, Nicolas Guto, Farawena Olivier
Propositions :
- Confluence géographique (des rivières, des vallées)
- Favoriser les rassemblements de la population
- Définir plus « d’espaces vides » où chacun peut proposer des cours et des ateliers
- Ajouter des lieux qui mettent en valeur le patrimoine historique
- Mettre de l’avant les lieux multi-usages qui n’ont pas d’usages prédéfinis
- Mettre de l’avant les artistes/artisans locaux par des parcours et collaborations
Martine Fidèle, Charles-Henri Lagacé, Jessica Jean-Baptiste, Gael Stephenson-Ghancy
Titre du projet : Projet de revitalisation de la Prison Winter
Pourquoi : Afin de mettre en valeur le caractère historique et le patrimoine. Il s’agit aussi d’une valeur économique.
Idées :
- Salles d’artistes (retrait, création)
- Salle de start-up
- Jardins de créativité
- Salle de café commune
- Rallonge-salles de présentation et d’exposition
L’objectif est de positionner Sherbrooke comme étant un centre entrepreneuriat et artistique dans la région. Les Start-up peuvent redynamiser le centre-ville (création d’emploi). De plus, la prison est à proximité de l’UdeS.
S’ouvrir au dialogue
Animé par Powen-Alexandre Morin, doctorant en communication à l’UQAM et administrateur du Forum de l’île de Montréal et Fahim Haque, agent de projet à l’Institut du Nouveau Monde
Les fausses nouvelles, l’anonymat sur internet ou encore la montée du populisme ont une conséquence commune : la polarisation des débats qui nuit au vivre ensemble. De nombreuses discussions prennent une tournure peu civilisée, voire même irrespectueuse, qui porte préjudice aux enjeux de fond. Comment dialoguer sans déchirer sa chemise? Comment éviter les chambres d’écho? Comment militer à l’heure des réseaux sociaux?
Lors de leur première session par profil les participantes et participants ont analysé les habitudes malsaines dans le dialogue d’un épisode de Zone franche. Suite au visionnement, ils ont établi en groupe des techniques de dialogues qu’ils ont illustré sous forme de bande dessinée.
Changement de voies
Animé par Alexandre Warnet animateur d’événements et instigateur du mouvement citoyen Laval en Transition
Longtemps parent pauvre des discussions politiques, l’environnement est devenu aujourd’hui un sujet incontournable. Si l’urgence climatique explique cette mise sous les projecteurs, impossible de passer sous silence la mobilisation citoyenne des dernières années et notamment celle de la nouvelle génération. Les jeunes revendiquent des changements substantiels, voir radicaux et exigent des résultats!
«La maison brûle!» Les participantes et participants de ce profil ont écrit quatre plaidoyers sur la crise climatique en plus de proposer des actions de mobilisation citoyennes concrètes afin de faire bouger les choses. Écoutez leur présentation dynamique à l’assemblée citoyenne de l’École d’hiver 2020!
Plus sur les Écoles de citoyenneté de l’INM
Les Écoles de citoyenneté destinées aux jeunes âgés de 15 à 35 ans
La gamme d’Écoles de citoyenneté de l’INM se décline en quatre écoles : l’École d’été, l’École d’hiver, l’École itinérante et l’École d’influence.
L’École d’été de l’Institut du Nouveau Monde est une école de citoyenneté. Mobilisés autour d’une ambition commune, celle de devenir de meilleurs citoyens, des centaines de jeunes Québécois se réunissent chaque été pour passer ensemble quelques jours d’exception. En compagnie de dizaines de spécialistes, artistes, figures publiques, hommes et femmes politiques et citoyens engagés, ils cheminent dans une réflexion commune sur notre avenir.
Bienvenue à l’École d’hiver: un univers citoyen, participatif où s’entremêlent discussions passionnées, brassage d’idées, créativité et rencontres de personnalités engagées.
L’École d’hiver de l’Institut du Nouveau Monde est un événement original s’adressant aux étudiants du niveau collégial, de toutes les régions du Québec et de toutes origines et cultures. Par le biais d’activités utilisant aussi bien le mode scolaire que ludique, l’École d’hiver aborde la participation citoyenne sous tous ses angles! L’événement constitue une formidable occasion d’acquérir des connaissances et des compétences citoyennes.
L’École itinérante de l’INM complète l’offre de l’INM en développement des compétences civiques. Elle permet de rencontrer directement les jeunes dans leur milieu alors qu’elle se déplace de cégeps en collèges à travers le Québec. Par l’entremise de ses diverses tournées, l’INM offre des ateliers sur la participation citoyenne destinés aux étudiantes et étudiants.
Tout en permettant l’acquisition de connaissances de base sur la participation citoyenne et la démocratie, ces ateliers sont aussi l’occasion de faire vivre aux jeunes un processus de délibération collective sur un enjeu d’actualité.
L’École d’influence, c’est l’occasion pour des jeunes issus des communautés ethnoculturelles et racisées âgés de 18 à 35 ans de s’engager dans leur communauté et de devenir des leaders. Découvrez comment, ensemble, nous pouvons avoir une influence et changer le monde!
Fort de son expérience en éducation civique, l’Institut du Nouveau Monde (INM) s’inspire de son programme d’écoles de participation citoyenne et propose une École d’influence. Une École participative, formatrice et riche en rencontres!