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Guide de participation

Dialogue sur le rôle des médias pour la démocratie canadienne

English

Vous allez participer, au cours du mois de novembre 2020, au Dialogue sur le rôle des médias pour la démocratie canadienne organisé par l’INM en collaboration avec le Centre Morris J. Wosk pour le Dialogue de l’Université Simon Fraser de Vancouver. 

Vous trouverez sur cette page une description du projet, les objectifs et la programmation des séances de réflexion, les liens pour vous connecter aux activités ainsi qu’un trombinoscope des participantes et participants au projet. 

Nous vous remercions pour votre intérêt et votre participation.

Description et objectifs

Les médias constituent le quatrième pouvoir et agissent comme chiens de garde de la démocratie. La liberté de presse, l’indépendance et le pluralisme de l’information sont essentiels pour préserver le droit qu’ont toutes les citoyennes et les citoyens d’être informés adéquatement des enjeux d’intérêt public. Dans un contexte de plus en plus défavorable à l’émergence et à la survie des médias indépendants, de montée des fausses nouvelles, de l’influence croissante de leaders d’opinion qui occupent la place publique, et devant la montée du populisme et du cynisme de la population envers les affaires publiques, réfléchir à ces enjeux est primordial pour s’assurer de l’avenir du journalisme d’intérêt public.

  • Problématiser les grands enjeux liés à l’information et au rôle des médias dans la démocratie canadienne ;
  • Identifier les besoins d’information ou de recherches supplémentaires pour bien documenter ces enjeux ;
  • Identifier les meilleurs moyens de coaliser les médias canadiens et l’écosystème les entourant ;
  • Identifier les meilleurs moyens de mobiliser et de faire participer la population à la discussion sur cette question.

Démarche

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Partenaire

Programmation

Première séance:
jeudi 5 novembre de 12h à 14h (heure de Montréal)

Le pluralisme de l’information et la démocratie

Les médias jouent un rôle fondamental dans une démocratie. Ils contribuent à alimenter le débat public et permettent à la population de se forger une opinion éclairée sur divers enjeux sociétaux. Qualifiés de « quatrième pouvoir », ils sont les chiens de garde de la démocratie. À cet égard, le manque de pluralisme dans les médias peut avoir des incidences fortes sur leur impartialité et leur indépendance. Les médias sont-ils en mesure d’exercer pleinement leur rôle démocratique ? Le Canada fait-il face à un manque de pluralisme dans son information ? Quelles conséquences la concentration des médias pourrait-elle avoir sur la démocratie canadienne ?

Résumé de la séance

À la suite de l’ouverture de la séance par Michel Rochon, la directrice générale de l’Institut du Nouveau Monde, Julie Caron-Malenfant, et la gestionnaire, engagement et entreprises sociales du Centre pour le dialogue Morris J. Wosk de l’Université Simon Fraser, Michelle Bested, ont présenté la démarche.

Le professeur invité au DESS en journalisme à l’Université de Montréal, Alain Saulnier, a fait une présentation sur le thème : « Journalisme et démocratie : Information et désinformation, le combat du 21e siècle ».

Faits saillants

  • Les journalistes ont un rôle démocratique indéniable, mais ils ont perdu le monopole de la communication, ils ont beaucoup de concurrence.
  • Même les grands groupes médiatiques ne sont plus aussi importants, en comparaison aux géants du web.
  • Les médias rejoignent moins une partie de la population, comme les jeunes et les personnes qui adhèrent à des théories du complot.
    • Les jeunes consomment peu les médias traditionnels.
    • Les médias font parfois preuve de condescendance.
  • La crise de légitimité que vivent les médias est une crise partagée par l’ensemble des institutions de l’ère industrielle.

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Questions et commentaires en plénière

  • La polarisation n’est pas que politique, mais elle affecte même ce qui est considéré comme vrai et faux ; il y a tout un autre monde qu’on ne connaît pas. A-t-on des recherches qui montrent à quel point la population est divisée dans ces deux mondes médiatiques avant même d’être en position de savoir quoi faire dans les pratiques journalistiques ? Si oui, quels sont les résultats de ces études ?
    • La question n’a pas été suffisamment explorée.
    • La population a plus confiance envers les médias au Canada et au Québec particulièrement qu’aux États-Unis. Même que le lectorat est plus important que jamais.
  • Il y a peut-être lieu de changer la façon de faire du journalisme et de refonder la relation entre les journalistes et le public, en allant à la rencontre des gens et des problèmes importants qui les interpellent, et d’explorer les solutions avec le public?

Le chercheur au CRICIS, Simon Claus, s’est livré à une présentation sur « la concentration des médias et le pluralisme de l’information en quelques notions ».

Faits saillants

  • Le phénomène de la concentration qui regroupe quelques oligopoles n’est pas unique au Canada : l’ensemble des économies capitalistes le connaissent.
    • Fusion entre Time et Warners aux États-Unis, qui a été racheté par AOL.
    • Achats de groupes médiatiques par Bell, Rogers et Vidéotron.
  • Le CRTC laisse ces transactions arriver pour que de « grands groupes canadiens » soient créés pour faire compétition aux grands groupes états-uniens.
    • Il y a un long historique de débats sur la concentration et le pluralisme.
  • Les monopoles donnent souvent des contenus peu diversifiés alors que la compétition saine laisse de côté les sujets de niche.

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Questions et commentaires en sous-groupes

  • Hors du Québec, il faut s’assurer de préserver des médias indépendants dans les plus petites provinces et les milieux minoritaires, alors qu’au Québec, on peut dire la même chose dans les régions : l’absence de couverture et la faible quantité de journalistes sont un terreau fertile pour la désinformation.
  • Les nouvelles canadiennes sont très centrées sur l’Ontario et peu représentatives des autres parties du pays, mais il ne faut pas parler que de couverture locale, mais de couverture en fonction du contenu : qui détermine l’angle ? Qui parle ?
  • Le pluralisme de l’information passe aussi par le pluralisme des voix, notamment en faisant une place aux personnes racisées, à d’autres groupes sous-représentés, et à une diversité d’opinions dans les médias.
  • Le modèle d’affaire des médias établis est à revoir, et pourrait s’inspirer du modèle suédois pour aider les plus petites voix à émerger, du projet pilote de l’APTN qui finance des reporters détachés pour couvrir des communautés autochtones éloignées ou encore de la transformation de certaines entreprises de presse québécoises en coopératives.
  • Le manque de financement donne lieu à des coupes de journalistes ou à la mort de certains médias. La concentration de la presse est tributaire du modèle de financement.
  • La convergence et la concentration ont une incidence énorme sur la façon de travailler, mais le principal problème est son accélération. Par exemple, Bell Média a sauvé Noovo, mais il faut s’assurer d’avoir des seuils de contenus locaux et originaux. Il faut aussi qu’il y ait des mécanismes pour garantir l’indépendance.

La présidente de la FNCC-CSN, Pascale St-Onge, a fait une présentation sur la « Pluralité et diversité en danger » dans les médias.

Faits saillants

  • Les conditions économiques des médias ont des répercussions sur les entreprises elles-mêmes, sur les journalistes et sur la pluralité sous toutes ses formes.
  • La découvrabilité du contenu des médias est plus qu’importante pour faire face à la compétition d’autres grands groupes médiatiques.
  • La pression économique sur les médias fait disparaître le contenu destiné à des communautés spécifiques et les publications plus marginales.
  • Les solutions passent par la refonte du cadre législatif, par le soutien aux médias pour les publics en situation de minorité, et par des incitatifs à l’emploi pour les personnes issues de la diversité.

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Questions et commentaires en plénière

  • Comme solution pour le financement des médias, il faut aussi envisager le journalisme comme plus qu’un idéal type étroit. Des types de journalisme en émergence et en effervescence – journalisme d’opinion, de promotion, de divertissement, etc. – peuvent apporter des revenus pour le journalisme plus typique.
  • Les médias n’ont pas suffisamment pris acte des changements en cours ; ils doivent définir leur niche.
  • Il ne faut pas déréglementer le secteur des médias et protéger l’information et les nouvelles.

Vidéo de la séance

Cette vidéo est destinée aux participantes et participants du Dialogue sur le rôle de médias pour la démocratie canadienne. Merci de ne pas la diffuser sans autorisation de l’INM. 

Deuxième séance:
jeudi 12 novembre de 12h à 14h (heure de Montréal)

Les défis rencontrés par les médias canadiens

Qu’ils soient locaux, indépendants, publics et des conglomérats, les médias connaissent des défis pour exercer leur rôle si important dans notre démocratie. L’émergence d’internet, les enjeux de financement ou encore la concurrence de la presse étasunienne sont autant de défis rencontrés par les médias canadiens. Qu’en est-il réellement ? Quels sont les obstacles auxquels font face nos médias ? L’industrie journalistique est-elle en danger ?

Résumé de la séance

Marie-Ève Martel, journaliste à la Voix de l’Est et administrative à la FPJQ, a fait une présentation sur le thème : « Les défis de la presse locale » dont voici les faits saillants : 

  • Les défis de la presse locale ne sont pas vraiment différents de ceux des autres types de médias.
  • Défi 1 : assurer sa survie et monétiser l’information. 
    • Il y a une vampirisation des publicités en ligne par les GAFAM ainsi qu’une diminution des investissements publicitaires locaux. 
    • Ce sont des médias pour la plupart gratuits qui ne fonctionnent pas avec des abonnements ce qui les prive d’un type de revenu. 
  • Défi 2 : éviter les pressions commerciales.
    • Les annonceurs ont un grand pouvoir. En effet, ils savent qu’ils ont une forte importance dans la survie du média qu’ils financent et donc il faut ménager leur susceptibilité pour ne pas perdre cette source de financement. Ceci crée un risque de censure voire même d’autocensure. 
  • Défi 3 : maintenir un rapport de force avec les villes.
    • Les médias locaux sont la source principale d’informations.
    • Au Québec, la loi 122 a permis aux villes de ne plus être obligées d’annoncer leurs avis publics dans les médias imprimés. Cette loi a fait perdre une partie de ses revenus aux journaux locaux. 
  • Défi 4 : renouer avec le public.
    • Les contenus proposés par la presse locale sont perçus comme des contenus parmi tant d’autres.
    • Il y a une méconnaissance du travail et de l’utilité des médias locaux.
  • Quelques pistes de solution : 
    • Favoriser l’éducation aux médias.
    • Créer un fonds pour la production de contenu journalistique.
    • Reconnaître l’information comme un produit culturel. 

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Le directeur du Devoir, Brian Myles, a ensuite fait une présentation sur « Les défis rencontrés par les médias indépendants ». En voici les points les plus importants : 

  • Le Devoir est un journal indépendant qui existe depuis 1910, une « anomalie dans le paysage médiatique ». 
    • Aujourd’hui, 7$ sur 10 proviennent des abonnements et des dons. Le pari est fait qu’il y a un avenir pour le modèle d’abonnement malgré la tendance à la gratuité. 
  • Il n’y aura pas d’extinction des médias indépendants mais une réinvention. 
    • Il ne faut plus avoir la prétention d’être généralistes. Le rôle de média de masse qu’avaient les médias indépendants a disparu, après s’être effrité dès les années 30. 
  • Il y a plusieurs grandes lignes de fractures : 
    • gratuité ou abonnements
    • qualité des contenus ou quantité : si on donne du contenu gratuit, on va se financer grâce à de la publicité ce qui amène à faire de la quantité pas toujours de qualité.
    • indifférence du public devant une masse de contenus ou engagement qui amène à travailler des contenus sur mesure pour des utilisatrices et utilisateurs prêts à payer. 
  • Pourquoi se tourner vers les abonnements ? 
    • C’est impossible de concurrencer les GAFAM, ils ont trop d’avance. Il est difficile de croire que les gouvernements vont aller au bout de la logique de démantèlement.
    • Vivre de l’abonnement signifie que le défi va être de s’inscrire dans une économie de la relation et d’être capable de cultiver ce lien fort que l’on a avec nos publics respectifs. 
  • Les journalistes n’ont plus le monopole de l’information et la déontologie journalistique ne suffira pas pour maintenir le contrat social avec le lectorat. 
  • Il faut que les journalistes se transforment un peu. Dans une transformation vers une économie numérique, il faut introduire de nouvelles expertises qui ne sont pas nécessairement dans les salles de nouvelles. 

Les participantes et participants ont été invités à répondre, en sous-groupes, à la question suivante : Comment s’assurer de la pérennité des presses locales et indépendantes? En termes de pratiques, de financement, du rôle des journalistes, etc. Voici un résumé des  discussions qui ont suivi : 

  • Le système d’abonnement, sur lequel repose le Devoir, est applicable au Québec du fait de la particularité culturelle de cette province. Il est difficile d’importer ce modèle dans le monde anglophone. 
  • Les abonnements ne peuvent pas fonctionner pour tous les médias, même si ceux qui basent leur modèle d’affaires sur ces derniers ont moins de difficulté que ceux qui reposent sur la publicité.
    • La dévitalisation des régions rend difficile à la fois le financement basé sur l’abonnement et celui basé sur la publicité.
  • L’information est un bien public, mais, les gens ne sont pas disposés à payer pour ce service. 
    • Dans le passé, l’information était financée par la publicité, ce qui n’est plus viable, une autre solution peut être le financement public. 
    • Le financement public n’est pas incompatible avec l’indépendance des médias et leur financement par l’État, il ne faut pas voir cela comme une perte d’indépendance. Dans les pays nordiques par exemple, ce débat n’existe pas. 
    • La philanthropie est une piste explorée aux États-Unis, notamment en ce qui concerne les dossiers en lien avec les changements climatiques. Cependant ce n’est pas encore une voie très empruntée au Canada. 
    • Si l’on s’obstine à vouloir garder un modèle traditionnel et capitaliste avec comme idée que les plus forts survivent, cela ne fonctionnera pas. Les puissants groupes de presse ont des intérêts autres que le journalisme, davantage économiques et vont dominer le milieu. Il faudra changer de modèle : aller vers le sans but lucratif ou un modèle basé sur des subventions.
  • La recette miracle n’existe pas. Les médias locaux doivent développer leur identité. La presse locale doit faire des choix sur le contenu à couvrir et assumer ce choix. 
  • Chaque type de médias (conglomérat, public, indépendant…) est différent. La situation diffère également en fonction de la province. Il ne faut pas chercher une solution unique pour tous car il n’y en a pas. 
  • Tous les problèmes ne viennent pas des GAFAM. Il y a un problème au niveau des nouveaux publics et de leurs habitudes en termes de lecture. C’est un problème qui relève des écoles. Quelle est la capacité de lire un document au complet, plutôt qu’une manchette? 
  • La majorité des gens estiment que les médias ne travaillent pas pour l’intérêt public? Il y a le défi d’aller reconquérir cette confiance. Des enquêtes montrent un lien entre crédibilité/confiance envers le média et rentabilité. 

Le professeur à l’École de journalisme et de communication de l’Université Carleton à Ottawa, Dwayne Winseck, a fait une présentation dont voici les principales informations : 

  • L’État a joué un rôle clé dans la culture du GAFAM. Ces entreprises de médias sociaux font l’objet de vives critiques pour leur influence sur les médias, l’économie, la société et la démocratie elle-même.
  • La domination de Google et Facebook sur Internet, leur activité publicitaire et leur modèle sont souvent présentés comme une forme d ‘« économie vampirique » qui est responsable de la « crise du journalisme », qui bouleverse les médias et les industries culturelles et qui détruit la démocratie
  • Les GAFAM sont-ils aussi dominants qu’on le prétend souvent?
    • Alors que Google et Facebook ont ​​la part de dépenses publicitaires la plus importante et la plus rapide des médias, ils ne dominent pas le marché publicitaire global au Canada.
  • Sont-ils responsables de la crise du journalisme et du bouleversement des industries des médias? Pas nécessairement : 
    • Les secteurs des médias et les entreprises qui comptent sur les publicités se battent contre Google et Facebook pour un montant qui stagne, voire diminue. 
    • Les médias se sont infligés eux-mêmes des blessures (fusions-acquisitions, liaison du contenu médiatique à des télécoms-Internet, création de conglomérats multisectoriels …).  
  • S’agit-il d’entreprises médiatiques qui devraient être réglementées comme telles ?
    • Définir les plates-formes numériques comme des entreprises médiatiques repose sur des analogies superficielles.
    • Les tentatives de réglementer les géants étrangers de l’Internet doivent évaluer l’ampleur relative de cette domination aux côtés des «5 grands» géants canadiens des communications et des médias que sont Bell, Rogers, Telus, Shaw (Corus) et Quebecor.

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Madame Luce Julien, directrice générale de l’Information de Radio-Canada, a fait une présentation sur le thème : « Pas de diffuseur public sans public ! » dont voici les faits saillants : 

  • Les questions de la pertinence et de la confiance sont importantes pour tous les médias, mais c’est encore plus le cas pour le service public:
    • Le service public doit être branché sur le terrain, raconter le monde aux Canadiennes et Canadiens. L’information internationale est plus importante que jamais.
    • Le service public doit être inclusif : il faut une diversité d’opinions, une diversité culturelle, une diversité régionale … 
    • Le service public se doit d’être présent sur toutes les plateformes.
  • Le principal défi actuellement est la confiance du public: 
    • Alors que 23% de la population française a confiance envers les médias, 40% de la population canadienne a confiance envers ses médias.
    • Pour renforcer cette confiance, il faut une totale transparence avec les citoyennes et citoyens sur les démarches journalistiques.
  • Les attentes et les défis des prochaines années : 
    • Il faut continuer à bien servir les téléspectateurs et les auditeurs qui continuent leur utilisation de la télé et de la radio, tout en maintenant une présence numérique.
    • Il faut innover sur les formats, comme avec : Rad, Carbone … 
    • Il faut faire face à une pénurie de main-d’œuvre. 

Après ces deux présentations, les participantes et participants ont été amenés à répondre à la question suivante : Comment envisager le rôle des diffuseurs publics et des médias en général dans l’écosystème médiatique, notamment face aux GAFAM ?  Voici le fruit des discussions : 

  • Un constat s’impose : il y a un gâteau publicitaire fixe, voire dégressif.  À mesure que ces entreprises s’agrandissent, le plafond reste fixe, donc certains obtiennent une part du gâteau moins grande.
    • Les GAFAM font partie des causes de cette diminution de la part du gâteau. Les gouvernements, le public et le CRTC, dans les années 90, ne les ont pas assez réglementés ou responsabilisés pour les contenus qu’ils produisent.  
    • Lorsqu’on analyse l’impact des GAFAM, on doit le faire par secteur linguistique. 
  • Certaines personnes proposent de rendre le contenu disponible gratuitement sur les réseaux sociaux, et d’autres d’utiliser les réseaux sociaux pour mousser les revenus d’abonnement:
    • Il faut absolument avoir du contenu de bonne qualité en ligne et accessible gratuitement. Si toutes les bonnes sources d’information sont accessibles par abonnement, cela laisse la place seulement aux informations de propagandes sur les réseaux sociaux, dans les groupes fermés notamment. 
    • Ce n’est pas grave si le contenu des médias se retrouvent sur Facebook si l’abonnement numérique augmente en même temps. Facebook devient alors un canal de découverte, mais il faudrait quand même s’assurer de redistribuer les revenus différemment.
  • Il faut s’adapter constamment aux nouveaux auditeurs. Les téléjournaux fonctionnent encore mais ce sont des personnes plus âgées qui les écoutent. Il faut que les contenus voyagent et atteignent les auditoires plus jeunes. Le service public doit rejoindre les plus jeunes. 
    • Par contre, il faut faire attention quand on mesure la confiance et la pertinence de ces publics:
      • La notion de confiance envers les médias est souvent mal mesurée. Les questions sont superficielles et mal posées. 
      • La notion de pertinence est souvent associée à une dimension quantitative : plus on nous regarde, plus on est pertinent. 
  • Deux rôles, qui s’opposent, sont proposés pour le diffuseur public:
    • Radio-Canada est essentiel en raison de la petitesse du marché québécois. Pour le journalisme il y a des moyens qu’il n’y a pas dans le privé. 
    • Le diffuseur public a commencé à faire plus d’informations locales, plus d’informations écrites. C’est un glissement vers ce qui était traditionnellement le rôle des médias écrits régionaux qui peut gruger des revenus publicitaires aux médias privés.

Vidéo de la séance

Cette vidéo est destinée aux participantes et participants du Dialogue sur le rôle de médias pour la démocratie canadienne. Merci de ne pas la diffuser sans autorisation de l’INM. 

Troisième séance:
jeudi 19 novembre de 12h à 14h (heure de Montréal)

Le cadre réglementaire et le rôle de l’État

La libre circulation de l’information constitue un fondement de la démocratie canadienne. Reconnue par la Charte canadienne des droits et libertés, la liberté de la presse et des autres moyens de communication est une de nos libertés constitutionnelles fondamentales. Mais le cadre juridique existant permet-il aux médias d’exercer pleinement leur rôle démocratique ? L’État devrait-il s’investir davantage pour garantir ce rôle ? Quelle est la situation dans les autres démocraties ? Devrions-nous nous en inspirer ?

Résumé de la séance

Il a été demandé aux participantes et participants de répondre à la question suivante : des discussions que nous avons eu lors des séances précédentes, quel est l’enjeu qui vous semble le plus important à creuser ? Voici quelques réponses : 

  • La durabilité des médias locaux et la modernisation des modèles commerciaux (s’éloigner de la publicité).
  • La confiance envers les médias : si la population reconnaît la valeur sociale de l’information, les décideurs n’auront pas le choix de la considérer (enfin) comme un bien public et d’agir en ce sens, par du soutien concret, mais aussi par plus de transparence.
  • Le financement du journalisme est l’enjeu qui est le plus central si l’on parle d’assurer la pérennité, la qualité et la diversité du monde médiatique.
  • La valeur que les lecteurs, lectrices et les citoyens accordent à l’information de qualité.

Robert Armstrong, ancien cadre supérieur auprès du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) et de Téléfilm Canada, a fait une présentation dont voici les principales informations : 

  • La raison principale de l’existence d’une réglementation est de s’assurer de la promotion de l’intérêt public.
  • Pourquoi les médias sont-ils réglementés par le gouvernement fédéral par rapport au gouvernement provincial?
    • Basé sur la façon dont les télégraphes fonctionnaient à l’époque.
    • Le Québec a tenté de récupérer cette compétence en arguant que les médias étaient bien souvent locaux et qu’ils traitaient de nouvelles provinciales. Cela a été refusé. 
  • Le cadre juridique est généralement adéquat et permet aux médias d’exercer un rôle démocratique.
  • Le projet de loi C-10
    • Une nouvelle loi modifierait certains aspects de la loi actuelle sur la radiodiffusion.
    • Groupe d’examen du cadre législatif en matière de radiodiffusion et de télécommunications (le groupe Yale) a produit un rapport sur L’avenir des communications au Canada en janvier 2020.
    • Deuxième lecture cette semaine avec l’objectif d’une entrée en vigueur d’ici juin 2020.
    • Création d’une nouvelle catégorie d’entreprise de radiodiffusion, l’« entreprise en ligne ».
    • Objectif : favoriser un traitement « juste et équitable » entre les services en ligne et les entreprises de radiodiffusion traditionnelles.
    • Les utilisateurs de réseaux sociaux, ainsi que les réseaux sociaux de « partage » eux-mêmes, comme YouTube, ne seraient pas soumis à la réglementation en ce qui a trait au contenu publié par leurs utilisateurs.
    • Tout en intégrant des entreprises de « curation » et d’« agrégation » en ligne dans le système canadien de radiodiffusion, le projet de loi C-10 favorise sa déréglementation.

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La professeure de médias et de communication à l’Université d’Oslo, Trine Syvertsen, a fait une présentation dont voici les faits saillants: 

  • Il y a de grands changements dans les États scandinaves et ils sont loués pour leur adaptabilité. 
  • On dit souvent que les systèmes médiatiques tendent tous à devenir similaires et à ressembler de plus en plus au système états-unien ce qui est faux d’après plusieurs études. On note des différences en fonction des pays.
  • Il existe 4 piliers des États providences des médias nordiques : 
    • C’est un système universel et égalitaire, qui tend à compenser les insuffisances financières du marché.
    • Il y a une grande liberté de la presse et de l’information.
    • Il existe des dispositions de l’État-providence dans la politique culturelle et médiatique.
    • On élabore des politiques consensuelles et coopératives.
  • Concernant la croissance des journaux :
    • Il y a une croissance des journaux imprimés de 191 (1969) à 218 (2019).
    • Les journaux sont tout de même passés au numérique. 
  • Un fonds de secours aux médias en raison de la COVID-19 a été mis en place en Norvège :
    • 300 millions de dollars.
    • 167 organisations de médias d’information ont postulé.
    • Financement pour aider à faire face à la perte de revenus due à la COVID-19.

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Trois questions ont été posées aux participantes et participants en sous-groupes. Voici leurs réponses : 

  • Devrait-on mettre en place des programmes de financement récurrents et non-partisans pour les médias d’information? Par exemple, en élargissant le mandat du Fonds des médias du Canada.
    • Oui, mais il faut un fonds dédié à l’information, avec un organisme habilité à le gérer de façon indépendante. 
    • Il faudrait créer un crédit d’impôt dédié. Cela évite la création d’une nouvelle institution dont les règles seront contestées. Les crédits d’impôt actuels sont peu solides avec les changements de gouvernements.
    • C’est une bonne idée. Le fonds médiatique doit être solidifié et ne jamais être partisan.
    • Au Canada, nous avons l’un des taux de financement les plus bas pour les médias. C’est problématique dans une démocratie. 
  • Pensez-vous que le financement public pose davantage un problème d’indépendance que les capitaux privés ?
    • Peu importe d’où vient l’argent, l’indépendance est un combat. 
    • Il est plus facile de protéger les médias de l’influence du gouvernement que de l’influence des capitaux privés.
    • Une clé pour s’assurer de l’indépendance des journalistes est la pluralité des sources de financement. 
    • Les deux ont des avantages et des désavantages. C’est pour cette raison qu’il faut une balance entre ces deux sources de financement. 
    • Ce n’est peut-être pas un problème en Norvège en raison de l’histoire et des valeurs qui diffèrent de celle du Canada. Ils utilisent une formule et elle n’est peut-être pas applicable ici, mais elle vaut la peine d’être explorée.
  • Selon vous, quelle devrait être la priorité du gouvernement fédéral et/ou des gouvernements provinciaux en matière d’encadrement des médias?
    • Assurer la survie d’une pluralité de médias. 
    • L’idée d’avoir les mots gouvernement et encadrement des médias dans la même phrase est une préoccupation majeure. Quelle sorte de réglementation le gouvernement veut-il? Y-a-t’il un risque de compromettre la liberté de la presse. Il faut toujours que les journalistes déterminent ce qui est partagé et publié.
    • Il faudrait songer à  réinventer certains des fonds, en particulier pour les petites communautés et les petits éditeurs.

Vidéo de la séance

Cette vidéo est destinée aux participantes et participants du Dialogue sur le rôle de médias pour la démocratie canadienne. Merci de ne pas la diffuser sans autorisation de l’INM. 

Quatrième séance:
jeudi 26 novembre de 12h à 14h (heure de Montréal)

Présentation du projet de Conversation publique sur le rôle des médias pour la démocratie canadienne

Le Dialogue sur le rôle des médias pour la démocratie canadienne a pour objectifs de poser les bases des sujets qui seront discutés par les citoyennes et citoyens canadiens lors d’une Conversation publique qui se déroulera en 2021-2022.  Cette quatrième séance sera l’occasion de vous présenter le projet plus en détails.

Résumé de la séance

Vous pouvez télécharger la présentation du projet de Conversation publique ici : télécharger la présentation.

Si vous souhaitez ajouter des commentaires pour nous aider à améliorer le projet, vous pouvez remplir le formulaire suivant.

Vidéo de la séance (à venir prochainement)

Cette vidéo est destinée aux participantes et participants du Dialogue sur le rôle de médias pour la démocratie canadienne. Merci de ne pas la diffuser sans autorisation de l’INM. 

Animation

Malorie Flon
Malorie Flon

Depuis qu’elle a joint l’INM, elle a agit comme chargée de projet puis conseillère stratégique dans l’ensemble des secteurs d’activité de l’organisation, incluant des projets d’envergure en éducation, santé, institutions démocratiques et affaires municipales. Elle a contribué à recueillir et à rendre accessible l’expérience et la connaissance de l’INM en matière de participation publique, notamment ses Règles de l’art et l’Échelle de la participation publique.

Mme Flon est reconnue pour ses talents d’animatrice ainsi que ses choix méthodologiques judicieux en fonction d’objectifs réalistes et réfléchis. Généraliste de formation, elle se familiarise rapidement avec de nouveaux contenus et mise sur l’interdisciplinarité et la qualité du dialogue partenarial pour construire des démarches pertinentes au regard des besoins de la société québécoise.

Michel Rochon
Michel Rochon

Physiologiste de formation, Michel Rochon est journaliste et communicateur scientifique et médical depuis plus de 35 ans, dont une grande partie pour la Société Radio-Canada. Il est actuellement chargé de cours à l’École des médias de l’UQAM, conseiller stratégique à l’Institut du Nouveau Monde et président de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec.

Il a longtemps été journaliste scientifique pour l’émission Découverte, chroniqueur médical pour le Téléjournal et a contribué aux émissions Enquête, La Semaine Verte et Une Heure sur Terre entre autres.

Spécialisé dans les questions médicales, environnementales, les neurosciences, l’espace et la haute-technologie, il a produit des reportages et des documentaires pour la télévision, la radio, la presse écrite et le web. Très actif dans son milieu, il a également remporté de nombreux prix et distinctions tant au Canada qu’à l’étranger, dont deux Prix Gémeaux.

Depuis plusieurs années, il a développé une expertise dans l’animation de colloques, de forums et de congrès scientifiques tout en offrant des formations en journalisme et en vulgarisation scientifique dans les universités et les institutions. Il est également actif sur la scène musicale comme pianiste. Son spectacle Le piano à paroles est maintenant devenu un un livre Le cerveau et la musique publié aux Éditions MultiMondes. finaliste pour le Prix Hubert-Reeves et le Prix Opus. Il vient de faire paraître un deuxième livre L’amour, la haine et le cerveau chez le même éditeur.

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Présentation des participantes et participants

Robert Armstrong
Robert Armstrong

Robert Armstrong est diplômé de l’Université Laval et ancien professeur d’université en histoire économique. Il a également été cadre supérieur auprès du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) et de Téléfilm Canada. Consultant pour des entreprises de radiodiffusion et des associations de créateurs francophones, il est l’auteur de livres sur l’histoire économique du Québec (Gage, 1984), sur les politiques en radiodiffusion canadienne (UTP, 2016) et sur la télévision au Québec (PUL, 2019).

Marc-François Bernier
Marc-François Bernier

Marc-François Bernier est professeur titulaire au Département de communication de l’Université d’Ottawa, où il a dirigé la Chaire de recherche en éthique du journalisme (2008-2014). Il détient un doctorat en Sciences politiques (Université Laval, 1998) et une maîtrise en Communication publique (Université Laval 1992).

Journaliste pendant près de 20 ans, il s’est impliqué dans plusieurs débats professionnels et a été corédacteur du Guide de déontologie de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec. Spécialiste de la sociologie, de l’éthique et de la déontologie du journalisme, ses recherches ont porté sur les impacts de la convergence et de la concentration des médias sur la qualité, la diversité et l’intégrité de l’information journalistique.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés au journalisme : Foglia l’Insolent (Édito 2015), Le Cinquième pouvoir : la nouvelle imputabilité des médias envers leurs publics (PUL, 2016), Éthique et déontologie du journalisme (PUL, 1994, 2004 et 2014), Journalistes au pays de la convergence: Sérénité, malaise et détresse dans la profession (PUL 2008), Une tripartition catégorielle de l’équité journalistique (Éditions GGC 2006), L’Ombudsman de Radio-Canada: Protecteur du public ou des journalistes? (PUL 2005), Les fantômes du parlement: L’utilité des sources anonymes chez les courriéristes parlementaires (PUL 2001). Il publiera prochainement Les journalismes : Information, Persuasion, Promotion, Divertissement (PUL 2021)

Michelle Bested
Michelle Bested

Michelle a joint le Centre pour le Dialogue Morris J. Wosk après avoir exercé plus de dix ans dans le secteur du développement international. Elle a travaillé avec différents départements fédéraux et diverses organisations de la société civile. En tant que Gestionnaire, Engagement et Entreprises sociales, Michelle met en œuvre et supervise des projets d’engagement du public avec les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux sur une variété de sujets. Michelle est titulaire d’une maîtrise en gestion du développement de la London School of Economics et d’un baccalauréat en développement international de l’Université d’Ottawa.

Julie Caron-Malenfant
Julie Caron-Malenfant

Mme Caron-Malenfant est diplômée en administration des affaires (1998). Elle détient également une maîtrise en science politique (2002). Mme Caron-Malenfant possède 17 ans d’expérience en développement local et en participation publique. Elle a conçu et animé plus d’une centaine démarches de consultation des citoyennes et des citoyens et des parties prenantes, notamment pour des municipalités, ministères, ordres professionnels, et divers autres organismes au Québec, au Canada, dans la Francophonie et au Mexique.

De 2017 à 2019, elle a siégé sur l’exécutif de l’initiative Avant-Garde, du Cirano. En 2017, elle a participé au Groupe de travail pour un cadre de référence en matière d’urbanisme participatif formé par le ministre des Affaires municipales, en plus d’avoir contribué à l’Agenda 21 de la culture du Québec, à la Conversation publique sur la politique nationale de l’architecture de l’Ordre des architectes du Québec, à la démarche d’élaboration de l’Agenda montréalais pour la qualité et l’exemplarité en design et en architecture, et siège sur le comité consultatif de la Stratégie québécoise de l’architecture du ministère de la Culture et des Communications. Elle a rédigé et présenté des mémoires à l’Assemblée nationale et est souvent consultée sur les enjeux liés à la participation des citoyennes et des citoyens, ainsi que de l’ensemble des acteurs de la société, dans la prise de décision publique et la vie démocratique.

Elle est coauteure du Guide pratique de l’acceptabilité sociale : pistes de réflexion et d’action (Éditions DPRM, 2009).

Elle siège actuellement à la Commission canadienne sur l’expression démocratique.
Simon Claus
Simon Claus

Simon Claus est titulaire d’un doctorat de communication (École des médias de l’UQAM) et chercheur associé du Centre de recherche interuniversitaire sur la communication, l’information et la société (CRICIS). Dans ce cadre, il a notamment participé plusieurs recherches consacrées aux rapports entre la concentration de la propriété des médias, les changements technologiques (dont la numérisation de nos sociétés) et le pluralisme de l’information suite à l’obtention de trois subventions du CRSH (Développement Savoir, Savoir et Connexion) et une du FRQSC (nouveaux chercheurs).

Michel Cormier
Michel Cormier

Directeur-exécutif de la Commission canadienne de l’expression démocratique.
Représentant canadien du Journalism Trust Initiative de Reporters Sans Frontières.
Ex-directeur de l’information et correspondant à l’étranger de Radio-Canada.

Stéphane Giroux
Stéphane Giroux

Journaliste depuis 30 ans, au service de CTV News depuis 1994. Je suis président de ma section syndicale Unifor 614M, et j’ai été président de la Fédération professionelle des journalistes de 2016 à 2019. Ma spécialité est le journalisme juridique.

Brent Jolly
Brent Jolly

Brent Jolly est le président de l’Association canadienne des journalistes. En plus d’occuper ce poste, il est également administrateur au Conseil national des médias du Canada (CNM), l’organisme l’organisme d’autoréglementation des médias d’information du Canada. Avant de rejoindre le CNM en 2016, Brent a travaillé comme journaliste pour divers organes de presse et en tant qu’écrivain et éditeur. Il détient un baccalauréat en journalisme à l’Université Carleton et une maîtrise en sciences politiques à l’Université de Toronto, où il a étudié comme boursier au Massey College.

Luce Julien
Luce Julien

Luce Julien est directrice générale de l’Information de Radio-Canada depuis juillet 2018. Sa nomination marquait un retour au sein du diffuseur public où elle a œuvré durant 23 ans. Elle a notamment dirigé les nouvelles radio, ICI RDI ainsi que l’information numérique. Avant de prendre les rennes du secteur de l’Information, Luce Julien était rédactrice en chef du quotidien Le Devoir.

Jed Kahane
Jed Kahane

Jed Kahane est journaliste et gestionnaire dans le monde de l’actualité depuis une trentaine d’années en radio et la télévision. Il est le Chef de bureau Calgary et Montréal pour CTV National News et directeur de l’Information pour Bell Média au Québec depuis les 12 dernières années.

Jean La Rose
Jean La Rose

Jean La Rose est un citoyen de la Première Nation abénaquise d’Odanak au Québec. Dans sa jeunesse, il a passé ses étés à Odanak avec ses grands parents. Il a grandi à Ottawa, où il a étudié le journalisme au Collège Algonquin et a obtenu son baccalauréat ès arts en communications sociales à l’Université d’Ottawa/Université Saint Paul. Il a aussi entrepris une maîtrise en administration publique, mais a dû abandonner ses études après la deuxième année en raison d’obligations familiales.

De novembre 2002 à décembre 2019, Jean La Rose a été le directeur général d’APTN, le premier télédiffuseur autochtone national au monde, qui diffuse des émissions conçues par et pour les Autochtones, et qui parlent d’eux. Depuis qu’il s’est allié au Réseau, il en a consolidé la situation financière pour assurer sa croissance à long terme. Le Réseau est passé à quatre chaînes distinctes, dont une chaîne haute définition, et possède et exploite maintenant deux stations de radio. ELMNT FM possède des stations HD à Ottawa et à Toronto depuis octobre 2018. APTN emploie maintenant 200 personnes à l’échelle nationale, ce qui inclut les stations radio, et offre des possibilités de production à plus de 100 producteurs autochtones au Canada. Par ailleurs, le Réseau a procédé au lancement de la compagnie de production AnimikiSee Digital Productions et de la compagnie de distribution AnimikiSee Distribution. Ces nouvelles entreprises fonctionnent en tant que sociétés indépendantes d’APTN.

Anita Li
Anita Li

Anita Li est une conseillère médiatique et consultante basée au Canada. Elle est également professeure de journalisme dans la région du Grand Toronto et à la Craig Newmark Graduate School of Journalism de New York.

Anita possède plus de dix ans d’expérience à temps plein en tant que journaliste multiplateforme à Toronto, New York et Ottawa. Elle a débuté sa carrière en tant que journaliste et rédactrice dans des publications canadiennes, notamment le Toronto Star, le Globe and Mail et CBC. Après cela, elle a occupé des postes stratégiques au niveau de la direction dans des médias numériques américains, tels que Complex, Fusion et Mashable. Plus récemment, Anita était directrice des communautés à The Discourse, un nouvel acteur de la scène médiatique canadienne qui comble les lacunes de la couverture médiatique des communautés mal desservies.

Anita est une experte du journalisme communautaire, de l’engagement du public, des modèles commerciaux payants, de la diversité des salles de rédaction, de l’éthique des médias et de l’innovation dans le journalisme. Elle a été invité pour discuter de ces sujets lors d’interviews et de conférences dans le monde entier. Anita est membre du Online News Association board of directors et  membre  de la promotion 2016 du Poynter-NABJ Leadership Academy for Diversity in Digital Media. Elle a également cofondé en 2018 Canadian Journalists of Colour, un réseau de créatrices et créateurs de médias racisés au Canada.

Chad Lubelsky
Chad Lubelsky

Chad Lubelsky (@chadlubelsky) travaille pour la Fondation McConnell où il est directeur des programmes pour le journalisme et le milieu post-secondaire. Avant de se joindre à la fondation, Chad était directeur général du Santropol Roulant. Parmi ses engagements communautaires, Chad était le co-fondateur de la Fondation Awesome à Montréal et il est présentement président du conseil d’administration de Nord Ouvert. Il a un baccalauréat et une maîtrise en communication, ainsi qu’une maîtrise en leadership.

Marie-Ève Martel
Marie-Ève Martel

Marie-Ève Martel est journaliste au quotidien La Voix de l’Est et auteure de l’essai Extinction de Voix – Plaidoyer pour la sauvegarde de l’information régionale. En plus d’être blogueuse sur son site personnelle, elle offre depuis plusieurs années diverses conférences sur le journalisme et le rôle des médias en démocratie. Elle siège également au conseil d’administration de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec depuis 2015.

Henry Milner
Henry Milner

Diplôme : Carleton : PhD 1976, M.A 1968 ; McGill B.A. 1967 ; Discipline : science politique

Chercheur, Invité. Département de science politique, Université de Montréal depuis 2006

Professeur invité, University d’Umea (Suède), département de science politique, 1998-2010

Chercheur, L’Institut de recherche en politiques publiques (Montréal) 2004-2008

Membre: International Advisory Committee. DEMOCRACY: A CITIZEN PERSPECTIVE, Interdisciplinary Centre of Excellence. Abo Akadeni University, Finland, 2007-2015, Publications: Plusieurs articles et livres dont : Les compétences civiques. Comment les citoyens informés contribuent au fonctionnement de la démocratie. Québec: PUL, 2003.

Brian Myles
Brian Myles

Brian Myles est directeur du Devoir depuis février 2016. Il fut l’un des rouages importants de la Coalition pour la pérennité de la presse d’information au Québec, et il a contribué aux efforts visant à obtenir des programmes de crédits d’impôts pour les médias. Il a œuvré pendant 20 ans au sein du Devoir à titre de journaliste, de 1994 à 2015. En parallèle, il a enseigné le journalisme pendant plus de 15 ans à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), de 2000 à 2016. Il a aussi assumé la présidence de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, de 2009 à 2013. Il est bachelier et maître ès communication (spécialisation en journalisme).

Melissa Ridgen
Melissa Ridgen

Melissa est productrice et co-présentatrice d’APTN National News et anime une émission hebdomadaire d’actualité appelée InFocus. C’est une journaliste,  lauréate de plusieurs prix, qui travaille depuis 24 ans dans l’Ouest et le centre du Canada dans les nouvelles quotidiennes et dans des documentaires d’enquête de longue durée.

Alain Saulnier
Alain Saulnier

Alain Saulnier est journaliste depuis plus de trente ans. Il a également consacré une grande partie de sa carrière à militer pour un journalisme de qualité au Québec, tant au sein des entreprises de presse qu’au sein des organisations professionnelles de journalistes. Ainsi, c’est sous sa présidence à la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) qu’a été adopté le premier Guide de déontologie de la profession journalistique au Québec.

Après avoir été journaliste et réalisateur dans plusieurs émissions d’information à la télévision, Alain Saulnier a dirigé le service d’information radio de Radio-Canada à compter de 1999, puis l’ensemble des services français d’information de 2006 à 2012. Comme directeur général, il a proposé au service de l’information de Radio-Canada une vision misant sur le journalisme d’enquête, ce qui a contribué à lever le voile sur les scandales dans l’industrie de la construction au Québec, sur la corruption, sur le financement occulte des partis politiques et d’autres sujets importants. C’est sous sa direction que l’émission Enquête a été créée.
Depuis septembre 2012, Alain Saulnier enseigne le journalisme à l’Université de Montréal pour le programme de DESS en journalisme. En septembre 2013, il est aussi devenu producteur délégué de l’émission Arrêt sur le monde, produite par le CÉRIUM (Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal) et diffusée au Canal savoir.

En novembre 2014, il a publié Ici ÉTAIT Radio-Canada aux Éditions Boréal, un livre qui a eu un impact important sur l’avenir du diffuseur public. Une édition anglaise, Losing our voice, Radio-Canada under siege, a été publiée en 2015. Il a également contribué à plusieurs ouvrages collectifs sur le journalisme.
Il a assumé la direction des contenus au magazine du journalisme Le Trente de 2015 à 2017.

Alain Saulnier est un expert reconnu et un commentateur en journalisme et médias pour plusieurs émissions et publications au Québec.

Francis Sonier
Francis Sonier

Francis Sonier est l’Éditeur et directeur général du quotidien l’Acadie Nouvelle depuis juillet 2009, après en avoir été le directeur adjoint durant 9 mois auparavant. Il s’agit du deuxième passage de Francis dans l’équipe du seul quotidien de langue française du Nouveau-Brunswick.

En 1990, après l’obtention de son baccalauréat en communication publique de l’Université Laval à Québec, il s’établit en Acadie, terre natale de ses parents, et fait son entrée à l’Acadie Nouvelle à titre de journaliste.

Deux ans plus tard, il poursuit sa carrière de journaliste à CKRO Radio Péninsule, pendant deux ans et demi.

En janvier 1995, Francis entreprend des études de Maîtrise en administration des affaires (MBA) à l’Université de Moncton. Au même moment, il est embauché à titre de journaliste à la radio et à la télévision de Radio-Canada Acadie.

En octobre 2008, il délaisse le journalisme au quotidien pour l’administration du journal Acadie Nouvelle.

Aujourd’hui, Francis, dirige une équipe de 65 employés dont 45 travaillent à partir du siège social à Caraquet. Francis assume également la direction générale des Éditions de la Francophonie, succèdant ainsi à son père Denis, le fondateur de la maison d’édition. Enfin, depuis juillet 2015, Francis est le président de l’Association de la presse francophone qui regroupe 23 journaux francophones à l’extérieur du Québec.

Pascale St-Onge
Pascale St-Onge

Pascale St-Onge est présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN) depuis 2015 et elle en est à son deuxième mandat. Dans le cadre de ses fonctions, elle a dirigé plusieurs études et recherches sur les médias, le journalisme, le contexte économique de ce secteur et les solutions à proposer afin d’assurer sa pérennité. Elle fait de fréquentes représentations politiques et publiques afin de défendre l’importance des médias, du journalisme et de la diversité médiatique pour la démocratie canadienne. Elle a également participé à de nombreux panels et comités d’experts sur ces sujets. La FNCC-CSN a pour mandat de défendre les conditions de vie socio-économiques de ses membres, ainsi que leurs conditions de travail et de pratique professionnelle. La Fédération représente également des personnes qui œuvrent dans les secteurs des arts, de la culture et de l’événementiel, ainsi que dans les télécommunications et les technologies de l’information.

Nadia Stewart
Nadia Stewart

L’amour de Nadia Stewart pour la narration l’a amenée d’un océan à l’autre. Actuellement, elle travaille chez Global BC en tant que vidéo-journaliste. Elle a collaboré pour CBC, CTV et The Weather Network. Son travail a également été publié dans Planet Africa Magazine, où elle a travaillé en tant qu’écrivaine et éditrice indépendante. Nadia est aussi la directrice générale de L’Association des journalistes noirs du Canada.

Trine Syvertsen
Trine Syvertsen

Trine Syvertsen est professeur de médias et de communication à l’Université d’Oslo et se spécialise dans la politique des médias, l’histoire, la télévision et les médias numériques. Parmi les livres récents, citons The Media Welfare State: Nordic Media in the Digital Era (avec Enli Mjøs,Moe, 2014), Media Resistance; Protest, Dislike, Abstention (2017) et Digital Detox: The Politics of Disconnecting (2020).

Elle est présidente du projet Intrusive Media, Ambivalent Users and Digital Detox (Digitox), financé par le Norwegian Research Council pour 2019-2023.

Article récent: «From problem to solution? Why it is difficult to restrict the remit of public broadcasters».

Nicole Tardif
Nicole Tardif
Directrice générale principale, communications, image de marque et relations gouvernementales de Télé-Québec, Nicole Tardif travaille depuis plus de 25 ans dans l’industrie des médias au Canada, notamment au sein des équipes de communication de TVOntario, TFO, TVA, TQS et Astral. Parmi les postes occupés à la tête d’équipes multidisciplinaires, elle a été directrice des relations avec les médias et communications corporatives de Québecor Media et directrice des communications d’entreprise de Cogeco. Membre des conseils d’administration de Certex, le plus important centre de récupération et de recyclage de textile au Québec, pendant 10 ans, du Conseil de presse du Québec et des Arts et la Ville pendant 6 ans, elle se concentre actuellement à l’obtention d’une maitrise exécutive en administration des affaires (EMBA) de l’Université de Sherbrooke en plus de ses responsabilités professionnelles au sein de l’équipe de direction générale de Télé-Québec.
Claire Trottier
Claire Trottier

Claire Trottier est impliquée au sein de sa communauté et dans le secteur philanthropique dans différents rôles. Elle siège au conseil d’administration de la Fondation familiale Trottier, une fondation privée qui soutient des projets dans les axes de la science, l’éducation, la santé, et les changements climatiques. Claire est aussi co-vice présidente de la Fondation du Centre Universitaire Hospitalier McGill, ainsi que cofondatrice et présidente du Collectif Bienvenue, un organisme qui facilite l’intégration des demandeurs d’asile à Montréal. De plus, elle travaille avec un consortium de fondations pour affronter la crise COVID-19 au Québec. Elle est professeure adjointe en microbiologie et immunologie à l’Université McGill.

Dwayne Winseck
Dwayne Winseck

Dwayne R. Winseck est professeur à l’École de journalisme et de communication, avec une nomination conjointe à l’Institut d’économie politique à l’Université Carleton à Ottawa. Ses intérêts de recherche comprennent l’économie politique des médias, Internet et les télécommunications, l’histoire des médias et la théorie des médias. Il est également directeur du Canadian Media Concentration Research Project.

Sadia Zaman
Sadia Zaman

Sadia apporte une riche expérience provenant des arts, des médias et des organismes sans but lucratif à son rôle de PDG, Inspirit Foundation.

Avant de se joindre à Inspirit, Sadia était directrice générale, ROM Canada au Musée royal de l’Ontario, où elle s’est concentrée sur le contenu numérique et les récits autochtones. Avant le ROM, Sadia a mené des projets documentaires et d’actualité à travers le pays en tant que directrice, Développement de programmes originaux, CBC News and Centres. Elle a également dirigé Women in Film and Television-Toronto (WIFT-T), un organisme sans but lucratif qui soutient la formation et l’avancement des femmes dans l’industrie des écrans. Sadia a commencé sa carrière en tant que journaliste, créant des centaines d’heures de contenu d’actualité et de documentaire original et acclamé par la critique pour Vision TV, CBC et TVO. Elle a remporté des dizaines de prix pour son journalisme et a été honorée pour son leadership. Elle siège dans de nombreux jurys et comités consultatifs et est souvent sollicitée pour parler des médias, de la diversité, du genre et du leadership.

Une démarche soutenue par le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes

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2020-11-27T11:19:19-05:00
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